Sur le terrain, le constat est vite fait : l’AZI a déployé des efforts remarquables allant du projet d’électrification (plus de 104 millions FCFA), au radier (plus de 56 millions FCFA) en passant par la voie frontale et la pénétrante (plus de 101 millions de FCFA). Toutes ces infrastructures ont été visitées par le ministre. Il faut savoir que lesdits travaux ont été réalisés à 100% et réceptionnés entre le 18 novembre 2008 et le 23 mars 2010.
En visitant les premières unités de production installées à Dialakorobougou et les réalisations en cours, le ministre démontre sa grande disponibilité et son ambition pour le développement industriel et commercial de notre pays. Tout ceci est à l’honneur de l’AZI laquelle a pour missions principales l’identification, la délimitation, le bornage des terrains à vocation industrielle au Mali en relation avec les services techniques compétents, l’aménagement et la réhabilitation des zones industrielles, la gestion des zones industrielles pour le compte de l’Etat et des collectivités conformément aux textes en vigueur… et des missions spécifiques à savoir la définition des termes de références des études d’aménagement, des conditions administratives, techniques et financières, la sélection du maître d’œuvre, la préparation des dossiers d’appel d’offre, la sélection et l’adjudication du marché…
La zone industrielle de Dialakorobougou
L’AZI ambitionne de faire de Dialakorobougou un technopole de développement industriel et commercial moderne avec une concentration de tous les secteurs d’activités liés à l’industrie, au commerce et aux services. Parmi les unités visitées, outre Berthing Oil qui est opérationnelle, le ministre s’est rendu sur le chantier l’usine de transformation de fruits et de légumes, de l’usine de fabrication de chaussures, à la ferme piscicole, l’usine KAMAGAZ, Mali STEELS MILLS, etc.
On se rappelle que lors du Conseil d’administration tenu le 24 mars 2010, Yacouba Traoré a informé les administrateurs de l’état des travaux de viabilisation des zones industrielles de Dialakorobougou avec un budget d’investissement qui s’élevait à 1.050.000.000 FCFA, soit un dépassement de l’objectif chiffré, mais les derniers événements de Mars 2012 ont estompé l’effet boule de neige amorcé. L’AZI étant une entreprise responsable et sérieuse, la confiance est donc de mise. Le ministre l’a constaté lors de sa visite avec les bâtiments qui sortent un peu partout des terres comme des champignons. Voilà pourquoi on peut dire que l’AZI est une locomotive pour l’urbanisation des villes.
Jeudi, le ministre Abdel Kader a fait savoir qu’il entend s’employer auprès du gouvernement pour l’accompagnement de l’Etat aux côtés de l’AZI. Cela est d’autant plus nécessaire que la zone couvre une superficie de 200 hectares et que le coût d’aménagement du site (voirie, eau, électricité et téléphone) est estimé à 11 milliards de FCFA. Le ministre veut, pour cela, éviter certaines erreurs du passé. L’une de ses erreurs, a indiqué le ministre Konaté, est l’éloignement du site des cours d’eau pour faciliter l’installation des usines et le traitement des eaux usées. « Il faut donner des financements nécessaires à cette institution pour lui permettre de faciliter la viabilisation des parcelles à sa disposition. Il faut aussi des subventions à cette structure pour que le prix au m2 soit accessible, l’objectif étant la création des richesses et de l’emploi, le développement tout court du Mali ».
En savoir plus sur le site de Dialakorobougou ? Sinon d’imaginer un secteur pour entrepôts et établissements de devanture, un secteur pour les grandes entreprises, un secteur pour le commerce et service, un secteur pour les PME et un secteur résidentiel, le tout sur une superficie de 70 hectares, et vous avez une idée de la future ville industrielle en gestation.
Dans les locaux de Berting Oil, le PDG de l’AZI Yacouba Traoré, visiblement satisfait, a regretté l’incendie qui a ravagé l’atelier central, et c’est quelque 100 FCFA qui sont partis en fumée. Abdoul Karim Konaté a suggéré au promoteur d’ériger un entrepôt industriel et commercial et que c’est en produit fini que la déclaration est faite en douanes et que cela éviterait les tensions de trésorerie. Le PDG Traoré était aussi content de voir les travaux se réaliser à partir des fonds propres de la structure dont il préside aux destinées et surtout dans les délais.
Par rapport à la cession des parcelles, deux formules sont envisagées : la cession directe (achat au comptant assorti de la création du titre foncier de la parcelle au profit de l’acquéreur), la cession par bail avec promesse de vente dont les modalités seront définies par un contrat. Mieux, les prix sont négociés avec le service commercial et sont susceptibles de varier en fonction des conditions économiques du moment.
En somme, l’AZI est en train de jeter les bases du développement macro-économique durable à Dialakorobougou. C’est pourquoi elle mérite d’être encouragée dans ses travaux de tous les jours. Quand Yacouba Traoré, Président directeur général de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (AZI) déclarait en 2010 : « Tu ne peux pas rentrer à Bamako sur la RN6 sans être capté par Dialakorobougou », cela donne de l’espoir et surtout qu’il s’agit d’une entreprise nationale.
Issiaka Sidibé
Le Matinal 18/09/2012