Après la marche de l’opposition samedi dernier, le porte-parole du comité Mali en marche, Youssouf Guindo, apporte la contradiction. Selon lui, « on ne doit pas s’opposer juste pour le plaisir ».
Dans un entretien qu’il nous a accordé, Youssouf Guindo du Comité Mali en marche a tout d’abord prôné l’union sacrée autour de la patrie. Commentant la marche de l’opposition, M. Guindo a révélé que la nouvelle loi électorale a bénéficié de l’assentiment de toutes les parties avant son vote.
« Le sujet avait été longuement débattu à la représentation nationale. Un exercice d’ajustement démocratique, d’ouverture qui a permis de lui en trouver le juste milieu le jour même elle a été votée à la majorité absolue des députés élus par des Maliens. C’est un principe démocratique. Alors à qui la faute ? En démocratie, on ne peut pas être minoritaire devant son peuple et prétendre faire valoir ses concepts au-dessus de la majorité. La démocratie c’est aussi et surtout le respect du choix majoritaire. Est-ce difficile à comprendre ça ? », s’est-il interrogé.
S’agissant de la demande d’organisation d’une concertation nationale, le porte-parole du Comité Mali en marche dira qu’elle est déjà tranchée : « Il n’y a pas plus sourd que celui qui refuse d’entendre : le vendredi 23 septembre dernier, le président de la République a promis à la tribune des Nations unies que les concertations nationales se tiendront en 2017 tout près. Où est donc le problème ? Quant aux opposants qui réclament immédiatement ces concertations, il faut leur dire que dans la vie, tout ce qui doit servir une nation met du temps à se préparer. C’est très important ! »
ATT : un fonds de commerce éculé
Parlant de la censure que reproche l’opposition à l’ORTM, Youssouf Guindo n’y croit pas. « C’est très facile de crier à la censure. L’opposition n’a jamais tenu un événement que l’ORTM a refusé de couvrir depuis qu’IBK est au pouvoir. Par contre, je persiste, j’insiste et je signe : dans l’histoire de la vie démocratique de notre pays, les caméras et les micros des médias publics n’ont jamais été aussi accessibles que de nos jours », a-t-il répondu.
Sur le retour de l’ancien président ATT, au Comité Mali en marche est formel : »L’opposition reste sourde au message du président IBK qui a rappelé tout dernièrement qu’ATT est son frère et que bientôt tout va rentrer dans l’ordre. Il est donc temps que l’opposition arrête de faire du nom d’ATT son fonds de commerce ».
Pour terminer, le porte-parole du Comité Mali en marche est convaincu que « personne ne gagnera si le Mali perdure encore dans cette situation. Il faut que l’opposition et ceux qu’elle manipule le sachent. On ne doit pas s’opposer juste pour le plaisir de s’opposer. En démocratie pluraliste, en s’opposant, on propose des idées constructives pour le bien de la cité ».
A. M. C.