Pour le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Younoussi Touré, la démission du gouvernement Modibo Sidibé était fort attendue d’autant plus que nous amorçons le dernier virage du dernier mandat du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré.
Le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Younoussi Touré a rencontré hier la presse au siège de son parti à Badalabougou. Officiellement, il s’agissait de présenter les conclusions des premiers congrès ordinaires des mouvements des femmes et des jeunes de l’URD, tenus le 26 février 2011, mais actualité oblige, le président Touré s’est prononcé sur la situation nationale caractérisée par la démission du gouvernement Modibo Sidibé intervenue mercredi soir. A propos de cette démission gouvernementale, Younoussi Touré a expliqué qu’elle était attendue depuis des lustres.
« Cette démission était attendue en réalité. Ça ne devrait surprendre personne d’autant plus que ce gouvernement était en place depuis 2007. Or, il est de coutume qu’à un tel moment le remaniement soit fait parce que c’est le dernier virage du second mandat du président, Amadou Toumani Touré », a commenté Younoussi Touré. Et d’ajouter qu’au moment où il se trouvait, son parti n’avait pas été encore consulté et que dès que cela sera fait, l’URD donnera sa position sur la future équipe gouvernementale.
Le président de l’URD, qui s’apprêtait à gravir la colline de Koulouba pour certainement des consultations avec le chef de l’Etat, a expliqué aux hommes de médias que son parti est de la majorité présidentielle et qu’il n’y a aucun problème qu’il ne participe à une action que lui confiera le chef de l’Etat. Il a précisé que la réponse de l’URD à cet effet sera précise et déterminante.
Interrogé sur la participation de l’URD à une alliance électorale avec l’Adéma, le RPM, le Parena, l’UM-RDA, le président Younoussi Touré n’a pas écarté une telle éventualité. Pour lui, aucun parti ne peut prétendre conquérir le pouvoir et le gérer seul. Il lui faudra composer avec les autres, mutualiser les analyses, les rapports.
Sur la question du fichier électoral, le président du parti de la poignée de mains trouve que cet outil est loin d’être fiable et s’il est proposé pour 2012, ça sera une catastrophe que l’URD va dénoncer. Parlant des chances de sa formation politique dans la perspective des élections de 2012, Younoussi Touré a estimé que l’URD est bien partie pour remporter cette bataille. « Nous sommes bien placés pour remporter les élections en 2012. Nous en avons la volonté, les cadres, les hommes et les atouts », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne les premiers congrès ordinaires des mouvements des femmes et des jeunes, le président du parti a estimé qu’ils se sont bien passés sans exclusion malgré les tiraillements d’ailleurs inhérents à la nature même de la formation politique : « L’URD est un grand parti où chacun a ses ambitions. C’est d’ailleurs le contraire qui serait étonnant ». Il faut ajouter qu’à cette rencontre avec la presse, le 2e vice-président du parti, Oumar Ibrahim Touré était présent.
Abdoulaye Diakité
L’ indicateur Renouveau 01/04/2011
