La grève illimitée des magistrats pénalise l’administration judiciaire à Yorosso. Des candidats qui s’apprêtent à participer à un concours n’arrivent pas à obtenir certains documents juridiques. La date de clôture de dépôt des dossiers est prévue dans les prochains jours.
ECHEC DANS LA SECURISATION DU MOC : La Minusma se met en touche
Jusqu’à une date récente, la Minusma gardait une posture dominante dans la gestion de la crise du Mali, elle vient de perdre cette assurance face au traitement de l’attaque du 18 janvier 2017 à Gao. Il y a bien des raisons.
En charge de la sécurité du centre de regroupement du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) à Gao, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au (Minusma) ne s’est pas montrée à la hauteur de sa mission. Et depuis, la Minusma cherche inlassablement à se racheter auprès des parties signataires.
Présentement, la Minusma ne fait plus l’unanimité ni au sein des populations locales, ni du côté des groupes signataires (Plateforme et Coordination). La Mission onusienne, très critiquée pour sa gestion de la sécurité des installations du Moc, est tourmentée par l’après-attaque meurtrière contre les éléments des patrouilles mixtes.
Avec l’attaque de Gao, le contexte a changé en sa défaveur au regard de la diligence avec laquelle les autorités maliennes se sont saisies du dossier.
Plus prompts, le gouvernement et l’Assemblée nationale ont dépêché la même journée une mission conjointe qui a pris prendre des mesures urgentes. Mieux, avec la dotation en moyens aériens, le Mali parvient à se passer de ceux des Nations unies qui assuraient jusqu’ici la liaison avec le Nord.
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga, a effectué le voyage sur Gao dans le nouvel appareil de l’armée de l’air. Il en a profité pour embarquer les blessés avant de les diriger vers centres hospitaliers de la capitale.
Au même moment, la Minusma faisait profil bas. Idem pour les blessés admis à l’hôpital régional de Gao : la Mission onusienne a brillé par son absence. La preuve : le transport des blessés a été effectué avec des moyens rudimentaires.
La nouvelle donne est que la Minusma n’aura plus le monopole de la gestion de la crise avec l’union sacrée des Maliens après l’attaque. Désormais, on peut espérer que le processus de paix est entre les mains des parties maliennes qui ont donné des signes d’espoir. Une solution malienne mettra en touche inévitablement la Minusma.
Alpha Mahamane Cissé