Pour la circonstance, le Président s’est aussi exprimé sur les derniers développements dans la crise sécuritaire et institutionnelle que vit notre pays depuis quelques mois. Il s’agit notamment des récents affrontements qui ont opposé les jeunes de Gao aux combattants du MNLA. A ce sujet, le PACP, par la voix de Yeah Samaké, a tenu à saluer le courage des jeunes de cette région et demandé que ces actions soient soutenues et encouragées partout au Mali.
«Le parti pour l’Action Civique et Patriotique exprime toute sa joie et sa reconnaissance aux jeunes de Gao pour les récentes activités. Le PACP exprime toute sa gratitude de voir qu’à travers le Mali, partout dans les zones sous occupation, des forces de résistance sont en train de se mettre en place pour dire non à l’occupation des assaillants rebelles, pour dire oui à l’unité du Mali. Donc, l’ensemble des Maliens, du Sud comme du Nord, se doit d’encourager ces mouvements, qui se tiennent régulièrement maintenant. Elles nous donnent l’espoir que les Maliens ne se plieront pas au bon vouloir de mouvements violents islamiques» a déclaré Yeah Samaké.
Sur la question de la mise en place d’un gouvernement inclusif, représentatif de la classe politique, telle que demandée par certains acteurs, Yeah Samaké est on ne peut plus clair. Tout en reconnaissant la légitimité de cette demande, il soutient qu’une telle démarche ne nous fera que perdre du temps face aux défis qui nous attendent. «Je ne dis pas que les revendications politiques d’inclusion des partis politiques dans le gouvernement ne sont pas légitimes. Mais nous devons reconnaitre que l’heure est à l’unité et à l’union des forces pour libérer le Mali de l’occupation de ses 2/3. Ceux qui ont des idées ou qui peuvent faire des contributions, peuvent le faire sans pour autant faire partie d’un gouvernement. Nous devons mettre de côté nos ambitions politiques, nos ambitions partisanes, pour sauver le Mali. Nous devons nous dresser comme un seul homme derrière cette équipe. Car, lors de la formation du gouvernement, nous avons promis notre soutien. S’il faut changer d’avis aujourd’hui, il sera très difficile pour la classe politique de se mettre d’accord sur la composition du gouvernement» a précisé Yeah Samaké. Réagissant sur une éventuelle intervention étrangère dans notre pays, le président du PACP s’est dit plutôt favorable à une option malienne.
Yaya Samaké
22 Septembre