Les autres grands vainqueurs de la soirée sont l’Algérie et le Nigeria qui remportent des trophées dans plusieurs catégories.
Yaya Touré assomme une petite fille dans les tribunes après une frappe ratée
Yaya Touré a été désigné meilleur joueur africain de l’année 2014 lors de la cérémonie des trophées de la CAF (Confédération africaine de football) qui s’est tenue à Lagos, au Nigeria, jeudi soir. L’Ivoirien a devancé deux autres finalistes : le gardien de but nigérian Vincent Enyeama et l’attaquant gabonais Pierre-Emerick Aubameyang.
L’année 2014 de Yaya Touré, 31 ans, a été marquée par le gain d’un second titre en championnat d’Angleterre avec Manchester City, après celui de 2012, ainsi que d’une Coupe de la Ligue. Le joueur a également figuré dans le onze type de la Premier League, ainsi que dans la liste des vingt-trois prétendants au Ballon d’or 2014.
Avec ce quatrième trophée en quatre ans, le milieu de terrain des Eléphants entre dans l’histoire du football africain. Il devient en effet codétenteur du nombre de récompenses dans cette catégorie, à égalité avec le Camerounais Samuel Eto’o, désigné en 2003, 2004, 2005 et 2010. Deux joueurs suivent au palmarès de ce trophée créé en 1992 : le Nigérian Nwankwo Kanu (1996, 1999) et l’Ivoirien Didier Drogba (2006, 2009).
« Cela a été des années difficiles avec beaucoup de travail à la clé, mais cela fait toujours plaisir d’être récompensé chaque fin d’année, a commenté Yaya Touré. C’est encourageant, cela vous donne envie de continuer à travailler, et on sait que les choses vont devenir de plus en plus difficiles. J’avais des adversaires en face qui méritaient. Vincent Enyeama et Pierre-Emerick Aubameyang ont fait une super saison. Avec beaucoup de persistance et de travail, j’ai su faire la différence. C’est de bon augure pour la suite. »
L’Algérie et le Nigéria en vedette
Sans surprise, l’Algérie remporte le trophée de la meilleure équipe nationale de l’année. Une récompense logique pour les Fennecs après leur beau parcours en Coupe du monde (8e de finaliste) et lors d’éliminatoires de CAN-2015 totalement maitrisés. Cette performance en entraîne une autre : Yacine Brahimi, milieu de terrain de l’équipe nationale d’Algérie et du FC Porto, est élu meilleur espoir.
Mais le succès algérien ne s’arrête pas là. En remportant la Ligue des champions de la CAF vingt-six ans après une première victoire, l’ES Sétif est désignée meilleur club de l’année, alors que son entraîneur Kheireddine Madoui est, lui, meilleur entraîneur.
Le Nigeria, bien qu’absent de la future CAN en Guinée équatoriale, est bien présent dans le palmarès… grâce à ses filles. Son équipe nationale féminine, championne d’Afrique 2014, remporte le trophée de l’équipe de l’année, tandis qu’Asisat Oshoala, qui a éclaboussé de sa classe la Coupe du monde des moins de 20 ans et le championnat d’Afrique féminin, enlève deux trophées : celui du meilleur jeune (trophée mixte) et celui de la meilleure joueuse.
Enfin, un hommage a été rendu à Albert Ebossé, le Camerounais de la JS Kabylie, décédé en août dernier des suites d’une agression à la fin d’un match. Il a reçu le prix du fair play à titre posthume.
Les récompenses de la CAF sont le résultat des votes de 56 sélectionneurs ou directeurs techniques nationaux du continent.
Le palmarès des trophées de la CAF 2014
Meilleur joueur : Yaya Touré (Côte d’Ivoire)
Meilleure joueuse : Asisat Oshoala (Nigeria)
Meilleur espoir : Yacine Brahimi (Algérie)
Meilleur jeune (mixte) : Asisat Oshoala (Nigeria)
Meilleur joueur africain basé en Afrique : Firmin Mubele Ndombe (RDC)
Meilleure équipe nationale masculine : Algérie
Meilleure équipe nationale féminine : Nigeria
Meilleur club : ES Sétif (Algérie)
Meilleur entraîneur : Kheireddine Madoui (ES Setif/Algérie)
Meilleur arbitre : Papa Bakary Gassama (Gambie)
Meilleur dirigeant : Moïse Katumbi Chapwe (TP Mazembe, RDC)
Prix du fair-play : Albert Ebosse (Cameroun)
Légendes : Oryx Club Douala (Cameroun) et Stade Malien (Mali)
Médaille d’argent : Kwasi Nyantakyi, président de la Fédération ghanéenne de football, et Goodluck Jonathan, président du Nigeria.
Par Jean-Damien Lesay / rfi.fr