A Yanfolila, les travaux de la mine d’or de Kalana Somika seront suspendus à partir du mois de juin pour une période de 18 mois. Selon le chef de la division des mines du ministère de tutelle, la raison de cette suspension est due à la construction d’une nouvelle usine de traitement en juillet 2017.
AUTORITES INTERIMAIRES : Le CJA impose son autorité dans la région de Tombouctou
Après les manifestations populaires à Tombouctou contre la mise en place des autorités intérimaires, les forces militaires du Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA) bloquent les routes avec des unités mobiles dans ses zones d’influence. Une équipe (clinique mobile) du Comité international de Croix-Rouge (CICR) aurait été refoulée de la zone de Gargando (située à proximité de la ville de Goundam) par un détachement armé du CJA. Information aussitôt confirmée par une note de l’organisation humanitaire, rendue publique ce mardi 21 février mentionnant le refoulement d’un important convoi humanitaire qui partait pour s’informer de la situation des populations dans les zones de Raz Elma et Gargando.
Joint au téléphone depuis Gargando, le chef d’état-major du CJA, le colonel Abass Ag Mohamed Ahmed confirme : « Depuis le lundi 20 février, la circulation des organisations humanitaires et des forces militaires de l’armée malienne et de son administration sont interdites, jusqu’à nouvel ordre, de sortir des grandes villes de la région de Tombouctou », déclare-t-il, ajoutant que ses hommes ont respecté les consignes qu’il a données en bloquant toutes les pistes et routes pour que leur revendication soient prises en compte par les acteurs de la résolution de la crise politico-sécuritaire qui sévi au Mali depuis janvier 2012.
Le chef d’état-major du CJA a également expliqué que ce blocus des routes par ses hommes armés ne vise pas les organisations humanitaires, mais pour l’instant, décision est prise de refouler vers les villes de Goundam et Tombouctou tous les convois.
A un moment crucial de l’application de l’accord, le colonel Abass Ag Med Ahmed fait à nouveau parler de lui pour faire comprendre aux autorités maliennes et à la médiation internationale qu’il est impérativement nécessaire d’intégrer le CJA dans les instances du processus de mise en application de l’accord de paix, car il contrôle un territoire allant des régions de Tombouctou et Taoudéni jusqu’en Mauritanie, qui échappe à l’autorité de l’Etat malien.
Cette décision du Congrès pour la justice dans l’Azawad intervient après la tenue, samedi dernier, d’une conférence à l’hôtel Salam de Bamako pour réclamer l’inclusion du mouvement dans le processus de mise en œuvre de l’accord de paix au Mali signé en mai- juin 2015.
JDM