La cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, a enregistré la participation d’éminentes personnalités, dont le Président en exercice de l’UA et non moins Premier ministre de l’Ethiopie, le Secrétaire général de l’ONU, la Présidente de la Commission de l’UA, la Directrice du PNUD et plusieurs représentants d’organismes et ONG internationaux.
C’est devant tout ce beau monde que l’hôte japonais a prononcé son discours, qui consacrait à la fois le 50ème anniversaire de la défunte OUA, devenue l’UA, et le 20ème anniversaire de la TICAD. Shinzo Abe, sous un soleil rayonnant, a commencé ses propos par ces termes: «il fait beau temps chez nous aujourd’hui. Les Africains ont apporté avec eux le soleil, c’est très beau, c’est formidable».
Ensuite, il a fait un bref rappel historique de la création de l’UA et de celle de la TICAD, avant d’entrer dans le vif du sujet, aider l’Afrique à se développer et à surmonter nombre de difficultés auxquelles elle est confrontée.
Le Japon, a t-il dit, soutient l’Afrique. Les grands axes de cet accompagnement ont été déclinés. Ils concernent la croissance économique, pour combattre la pauvreté, l’aide aux investissements privés, l’aménagement des infrastructures, le développement de l’agriculture, celui des infrastructures routières, notamment les corridors internationaux, et la formation des ressources humaines. S’y ajoute le partenariat public – privé.
Ce n’est pas tout. Le Premier ministre du Japon entend faire profiter l’Afrique de l’expérience sanitaire de son pays et d’une agriculture modernisée, pour se nourrir mais aussi pour vendre et gagner de l’argent. Selon lui, le niveau de coopération du Japon avec l’Afrique est plus que bon. «Nous sommes des co-gestionnaires », a-t-il déclaré, avant d’affirmer «le futur sera plus radieux, plus lumineux».
Pour le Président en exercice de l’UA, des progrès ont déjà été réalisés et il s’agit maintenant de mettre l’accent sur de nouvelles priorités, plus en phase avec les besoins des populations. Pour sa part, le patron de l’ONU a estimé que l’Afrique était bien partie, avec 6% de croissance annuelle en moyenne. De son point de vue, les objectifs de la TICAD sont aussi ceux de l’ONU. Ban Ki Moon n’a pas manqué de faire un vibrant plaidoyer pour la paix, le développement et la sécurité.
Quant à la Présidente de la Commission de l’UA, elle a martelé que l’Afrique consommait ce qu’elle ne produisait pas. Aussi a-t-elle souhaité des transferts de technologies, comme par exemple pour le téléphone, dont notre continent est un grand consommateur sans en produire un seul. Elle a donc plaidé afin que la Déclaration de Yokohama et le Plan d’actions 2013 – 2017 prennent en compte cet aspect.
En marge du sommet, le Président Dioncounda Traoré a eu un programme très chargé, avec de nombreuses audiences. Au moment où nous mettions sous presse, il était en train de prononcer son discours d’ouverture du Thème V, consacré au renforcement de la construction de la paix (nous y reviendrons).
Rappelons que l’Emprire du Soleil Levant a réalisé plusieurs projets au Mali, dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’hydraulique principalement. D’autres sont en cours de réalisation. Avec la crise actuelle, il a annoncé, lors de la récente Conférence des donateurs pour le Mali, 120 millions de dollars au bénéfice de 13 pays du Sahel. Sur ce pactole, 38 millions nous sont attribués au titre de l’aide humanitaire. S’y ajoute la contribution d’urgence de 6 millions de dollars au profit de la MISMA. A suivre.
Chahana Takiou, depuis Yokohama
Le 22 Septembre 2013-06-02 22:49:02