Quatre jours après l’incident qui a émaillé le meeting de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, les enquêtes avancent très rapidement. De sources concordantes, les assaillants avaient plusieurs fusils (quatre selon les aveux d’une des personnes interpellées) et ont tiré à balles réelles à leur arrivée sur le site de la manifestation où leurs motos ont été brûlées.
On en sait un plus sur le déroulement de l’attaque du meeting samedi de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath. De sources concordantes, les assaillants avaient plusieurs fusils (quatre selon les aveux d’une des personnes interpellées) et ont tiré à balles réelles à leur arrivée sur le site de la manifestation où leurs motos ont été brûlées.
Tout est parti de la mauvaise volonté de certains groupuscules qui s’opposaient à la tenue du meeting de Ras Bath, initialement prévu au terrain de la Mission catholique mais qui s’est finalement tenu au terrain de Soni Koura en face du lycée Cabral.
Pourtant, les responsables locaux du CDR disaient avoir obtenu l’autorité de la mairie et avaient payé pour le terrain depuis le 6 avril 2018. C’est le jour du meeting que le maire RPM a pris une décision d’annulation, prétextant une opposition de l’évêque de Ségou.
Il nous est revenu que quelques temps avant leur descente, une réunion (la photo existe) a été tenue derrière le stade Amary Daou entre un député de la majorité présidentielle, des leaders de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et des cadres locaux.
Cette information a été confirmée par l’un des blessés de l’affrontement qui a dévoilé les noms des commanditaires et l’enregistrement est disponible. D’ailleurs hier soir, dans l’émission « Carte sur table » sur Renouveau FM et une cinquantaine de radios à travers le pays et à l’étranger, les auditeurs ont pu écouter le jeune blessé qui avoue aussi avoir reçu d’un responsable de l’AEEM la somme de 2000 F CFA.
Le correspondant de la Radio Kledu à Ségou, Douba Dembélé, a expliqué à Maliweb qu’ »interrogé, le jeune a révélé que c’est Faboulous, de son vrai nom Abdoulaye Traoré, le coordonnateur régional de l’AEEM de Ségou qui les a envoyés « .
Deux proches du maire dont l’un présenté comme son protocole ont été interpellés et la police est à la recherche d’autres individus dénoncés mais qui sont en fuite.
Le comité local du CDR a porté plainte.
Affaire à suivre.
La rédaction avec Baba Maïga de la Radio Nyeleni de Ségou