VIOLENCE DANS LES STADES: Des dirigeants et supporters du Stade assignés en justice

 

On le sait depuis un certain temps que Hamadoun Kolado Cissé ne s’entend pas avec certains responsables et supporters du Stade malien de Bamako. Ceux-ci lui reprochent d’avoir soutenu l’actuel président de la ligue de Bamako, Boubacar Monzon Traoré, et surtout d’avoir  évincé de son bureau leur président, Boukary Sidibé « Kolon ».

Organisés au sein d’un groupe de contestation, ils veulent obliger le président dela Femafootà la démission. Pour y arriver, des moyens très condamnables sont mis à exécution : une marche le 8 décembre dernier, puis… la violence.

Dans une interview accordée à la suite de cette marche, le porte parole des marcheurs, Moussa Bah, a déclaré que l’objet de la marche était d’obtenir la démission du président Cissé. Il a affirmé que d’autres actions allaient suivre, qu’il se réservait de dévoiler pour des « raisons stratégiques ».  « S’il ne démissionne pas, il sera lui-même responsable de ce qui pourrait lui arriver », avait-il dit.

Au stade Ouezzin Coulibaly, le président a été pris à partie par des supporters identifiés au sein de la grande famille du Stade malien de Bamako. Ces supporters avaient visiblement bien préparé leur coup. Quelques minutes après l’arrivée du président dela Femafoot,  ils se mirent à jeter des cailloux à la loge officielle avant d’être repoussés par les forces de sécurité. Comme si cela ne suffisait pas, les hooligans stadistes choisirent le moment de l’exécution des hymnes nationaux pour proférer des injures et jeter des projectiles. Pour certains, ce fut la goutte d’eau qui fit débordé le vase car il y a eu visiblement manque de respect à la nation à travers l’hymne national.

Dès lors, les supporters bercés dans le hooliganisme furent pourchassés par les éléments de sécurité qui ont arrêté huit d’entre eux, qui ont été écroués au commissariat du 1er arrondissement.

Le président de la fédération malienne de football a porté plainte pour voie de fait. Une autre plainte a été déposée pour incitation à la violence contre certains responsables du club.

En attendant la suite judicaire, le phénomène est très inquiétant. Le comportement d’ensemble des supporters stadistes en appelle forcément à des analyses et commentaires. Les valeurs fondamentales du stade malien tendent à s’envoler depuis que Mahamadou Samaké a quitté la présidence. Les observateurs s’étonnent face au spectacle désolant qu’offrent les Blancs qui sont allés jusqu’à bouderla SuperCoupedu Mali qui porte le nom de Ben Oumar Sy, figure emblématique et leader spirituel éternel du club.

Youssouf Keïta

L’aube .ml 16/12/2011