La Minusma a publié sa note trimestrielle sur les tendances des violations et abus du droit international des droits de l’homme (Didh) et des violations du droit international humanitaire (DIH) au Mali, couvrant la période du 1er avril au 30 juin 2021.
Au cours de la période considérée, la division des droits de l’homme et de la protection (Ddph) a documenté le meurtre, la blessure ou l’enlèvement/disparition d’au moins 527 civils, soit une augmentation de 25% par rapport au trimestre précédent.
La tendance montre que la violence reste concentrée dans le Centre du Mali où 50% des principaux actes de violence contre des civils et des biens civils ont été enregistrés.
« Au Mali, à la suite du coup d’État du mois de mai- le deuxième en dix mois -les activités extrémistes violentes et les graves violations et atteintes aux droits humains se poursuivent sans relâche », a dénoncé à Genève, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.
Ces abus s’étendent désormais à des «zones auparavant épargnées dans le sud du pays », a-t-elle ajouté, à l’ouverture de la 48ème session du Conseil des droits de l’homme.
Entre janvier et juin, au moins 948 civils ont été tués, blessés et enlevés par des groupes armés ou ont disparu des mains des forces de défense et de sécurité maliennes.
« L’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes est un facteur important de cette détérioration de la situation », a fait valoir Mme Bachelet.
Zan Diarra
Source: Soleil Hebdo