Décidément, rien ne va plus entre la Section syndicale de la Police Nationale et sa hiérarchie. Après l’arrêt de travail observé le 19 janvier dernier pour protester contre les retenues sur le salaire au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire, les syndicalistes de la Police projettent de marcher ce jeudi 2 février sur la Direction générale de la Police.
Ils entendent ainsi obtenir le retour à leurs postes d’antan des militants à la base de la SPN qui ont fait l’objet de mesures de mutation de la part des autorités en charge de la Police. Pour Siméon Keïta, Secrétaire général de la SPN, qui animait avec Siriman Fané cette conférence, ces mesures de mutation constituent non seulement une volonté de la part de la hiérarchie de tuer le mouvement syndical, mais aussi une violation flagrante de la liberté syndicale dans notre pays, consacrée par l’Article 5 de la Constitution du 25 février 1992 et la Convention 98 du BIT, que notre pays a ratifiée.
Autres doléances de la SPN, à travers cette marche, l’annulation pure et simple de la décision de sanction des autorités contre 200 agents de Police qui ont marché le 19 janvier dernier et la dotation des agents de police en tenues. Réagissant, à la suite de son Secrétaire général, le Sergent-chef de police Siriman Fané s’est violemment attaqué à la Direction de la Police. Pour le Secrétaire général adjoint de la SPN, le DG de la Police, en traitant les syndicalistes de vendeurs d’illusions au cours d’une rencontre avec les élèves policiers, est allé trop loin.
Pour Siriman Fané, les vendeurs d’illusion à la Police sont ceux-là mêmes qui engagent la Police dans des affaires de motos. Il laissera aussi entendre que la Police Nationale ne connaitre pas la stabilité tant que Mamadou Diagouraga et Moussa Camara seront à la tête de cette structure.
Yaya Samaké
22 Septembre 02/02/2012