L’École de maintien de la paix «Alioune Blondin Bèye» (EMP-ABB) a abrité jeudi dernier (24 avril 2025) une journée de sensibilisation sur le VIH/Sida et le dopage à l’endroit des sportifs militaires. Une initiative du Centre de médecine du sport (CMS) en partenariat avec le Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS). La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence des ministres Sadio Camara (Défense et Anciens combattants) et Abdoul Kassim Ibrahim Fomba (Jeunesse et Sports) aux côtés de Dr Lalla Mint Mohamed, Directrice générale du CMS.
Renforcer la prévention et promouvoir une pratique sportive saine, responsable et conforme à l’éthique ! Telle était l’ambition du Centre de la médecine du sport (CMS) en initiant (en partenariat avec le Haut conseil national de lutte contre le Sida/HCNLS) une journée de sensibilisation sur le dopage et le VIH/Sida à l’attention des sportifs militaires. Cette journée a permis d’aborder sans tabou les réalités liées aux infections sexuellement transmissibles, à la stigmatisation, mais aussi aux risques liés à la consommation de produits dopants.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence des ministres Sadio Camara (Défense et Anciens combattants) et Abdoul Kassim Ibrahim Fomba (Jeunesse et Sports). Dans leurs allocutions, ils ont salué la «pertinence de cette démarche» en rappelant que «la santé des sportifs est un enjeu de performance, de sécurité et de dignité humaine». Conscients qu’une «armée forte commence par une jeunesse consciente et en bonne santé», ils ont encouragé la mise en place de mécanismes durables de sensibilisation et de suivi au sein des forces armées.
«Le dopage est un fléau pour l’humanité. Il ronge en silence l’éthique sportive, affaiblit la santé des athlètes et trahit les principes fondamentaux du sport : l’équité l’effort, la discipline, le respect de soi et des autres», a rappelé le Général des corps d’Armée Sadio Camara, ministre de la Défense et des Anciens combattants. Et de poursuivre, «le dopage peut sembler offrir un avantage, mais en réalité, il expose nos sportifs à de graves dangers physiques, psychologiques et moraux».
Dans la vie militaire, a souligné le Général Camara, «le sport n’est pas qu’un simple instrument de performance. C’est un outil d’éducation, de formation au commandement et un puissant levier de cohésion et d’intégrité. Nos soldats-athlètes sont appelés à incarner la rigueur, l’endurance et l’exemplarité. Le dopage, à cet égard, est incompatible avec la mission de nos Forces armées. Il en ternit l’image, et plus encore, il en affaiblit les fondations». Il n’a pas manqué de parler des bienfaits du sport qui doit être «un vecteur de sensibilisation et de transformation sociale».
À l’attention des militaires sportifs, le ministre Sadio Camara a rappelé, «vous êtes plus que des compétiteurs. Vous êtes des ambassadeurs des valeurs fondamentales de rigueur, de loyauté, de santé, de solidarité. N’oublions pas cette vérité intemporelle décrite par le poète romain Juvénal : Nous devons nous efforcer de toujours développer un esprit sain dans un corps sain». Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a également invité à agir contre le VIH/Sida, notamment par la prévention. Pour lui, ce «double engagement» contre le dopage et le VIH/Sida s’inscrit dans une vision plus large de la responsabilité des décideurs envers la jeunesse et l’avenir de notre nation.
«Le dopage et les conduites dopantes et addictives constituent un fléau, car ils menacent l’intégrité de nos compétitions sportives comme la santé de nos sportifs professionnels et amateurs. Ils faussent la performance, pénalisent les athlètes et attaquent fondamentalement l’esprit de loyauté et d’équité qui fait pourtant l’essence même des compétitions sportives», a dénoncé le Directeur du sport militaire, Colonel Séga Sissoko, en se réjouissant de la tenue de cette journée d’information.
Pour le Secrétaire exécutif du HCNLS, Dr. Ichiaka Moumine Koné, le ministère de la Défense reste «le département sectoriel clé» (en dehors du ministère de la Santé et du Développement social) dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida. Il a aussi rappelé que 80 à 90 % des jeunes sont concernés par cette maladie. D’où la pertinence de l’organisation de cette journée de sensibilisation. «En 2024, nous avons enregistré 120 000 personnes vivant avec le VIH avec une prévalence de 0,8 % et 5,1 % chez les consommateurs de drogue. Chaque jour, nous enregistrons, 14 nouvelles infections par jour au Mali. Le dépistage reste l’une des armes les plus redoutables pour freiner la propagation du VIH/Sida, pour connaître son statut et avoir accès à un traitement en cas de besoin», a conclu le Secrétaire exécutif du HCNLS.
La Directrice générale du CMS, Dr Lalla Mint Mohamed, a donc toutes les raisons d’être satisfaite, car son initiative a atteint ses objectifs. Elle a comblé les attentes !
Alphaly