Cet opus de 10 titres est un mélange d’instruments traditionnels et modernes. Il comprend également des morceaux en featuring avec Ramsès du groupe Tata Pound, Kassé Mady Diabaté et le célèbre groupe de rap Yelen du Burkina Faso. Il faut noter que l’artiste fait du rap à la malienne en revendiquant les droits du peuple. Ce qui a fait dire Ramsès qu’il a beaucoup d’admiration pour Master Soumi. Car selon lui, il partage la même vision du rap que Soumi, basée sur la critique et la dénonciation. «Le rap n’a de sens que s’il est engagé», a-t-il déclaré.
Pour Master Soumi, «Saraka» est une invitation à la nouvelle génération afin qu’elle se sacrifie pour relever le défi du prochain Cinquantenaire. «Saraka» critique aussi la célébration du Cinquantenaire passé. Le jeune rappeur pense que l’argent qu’on a utilisé pour célébrer le Cinquantenaire pouvait servir à faire autre chose. L’artiste estime que le Mali pouvait fêter ses 50 ans de façon modeste. Master Soumi utilise un style propre à lui-même, à savoir le Galedou Système.
La marque de fabrique musicale de cet artiste est simple: un mélange de tempo rap d’instruments traditionnels et de guitare acoustique. C’est cette formule, améliorée qu’il a repris en 2009 pour la sortie de son deuxième album intitulé Soonsoribougou (bidon ville). Là aussi, le succès était immédiat. La sortie a été suivie d’une tournée dans quelques régions du Mali avec des producteurs indépendants mais également avec des marques comme CRAVEN A, NESCAFE ou encore ORANGE Mali. Après plusieurs tournées nationales et sous régionales, l’artiste est désormais reconnu. Master Soumi est aussi ingénieur du son et compositeur au studio Cabral de son ami Ramsès. Plus surprenant, Master Soumi est aussi titulaire d’une maîtrise en Droit des Affaires, obtenue à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université du Mali.
Youssouf Diallo
