A peine consommée la période de deuil du président fondateur, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK passé, son parti s’est vu plonger dans une zone de turbulence qui risque fort d’avoir raison de lui. Le Rassemblement pour le Mali (RPM) accompagnera-t-il son fondateur dans les ténèbres ? Rien n’est moins sûr !
Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Dr Bocary Tréta qui s’est subitement retrouvé seul maître à bord, a cru bon d’instrumentaliser le parti au point qu’il aurait violé les textes en profitant d’un conclave qu’il a lui-même convoqué pour s’autoproclamé candidat de la formation aux futures élections présidentielles. De quoi couper l’herbe sous les pieds de ses nombreux challengers au sein du parti qui ne l’entendent pas de cette oreille.
En effet, à la faveur des 3es assises du Comité central, le président des «Tisserands» avait fait adopter une résolution qui fait de lui de facto le candidat incontestable du parti alors même que, selon ses adversaires, de telles assises ne sauraient désigner un candidat du parti puisque cela ne figure pas à l’ordre du jour. Le Secrétaire général du parti, Me Baber Gano, est vite monté au créneau pour dénoncer les agissements du Dr Bocary Tréta avant d’attaquer sa décision en justice. Sauf en cas d’appel, le tribunal de Grande instance de la commune II a pour le moment donné raison au président du parti.
Cette déception de Baber Gano et compagnies vis-à-vis de ce verdict installe le parti dans une sorte de méfiance entre cadres et militants regroupés désormais par centre d’intérêt. Et le parti risque fort de voler en éclats si les uns et les autres n’oublient pas leur ego et leurs intégrés afin de privilégier sa stabilité.
De l’autre côté, Moussa Tembely (un autre cacique du parti) est en froid avec le président du parti avant même la mort du président fondateur. Un différend qui a éloigné ce jeune loup du bureau politique national dirigé par celui qui est devenu son adversaire farouche. Il en est de même pour l’ancien député Mamadou Diarrassouba qui ne sait plus où donner de la tête face à ces imbroglios qui se sont installés dans le parti et dont il est, selon des sources bien introduites, partie prenante.
En conséquence, les «Tisserands» ne tissent plus dans la synergie d’action. Après la mort de leur champion, les cadres qui se regardaient déjà en chiens de faïence avant ne soufflent plus aujourd’hui dans la même trompette.
De nos jours, plus rien ne reste de l’influence du RPM ; que de la poussière alors que le président Bocari Tréta est toujours fidèle à sa politique de diviser pour régner. Que restera-t-il alors du RPM après IBK ? Une couverture bien tissée à celui qui trouve la bonne réponse !
Hachi Cissé