A 18 ans, Max Verstappen est devenu le plus jeune pilote de l’histoire à remporter un Grand Prix de F1, ce dimanche en Espagne, en imposant une Red Bull qu’il conduisait pour la première fois en course devant les deux Ferrari.
Et dire qu’il y a encore quelques mois, il n’avait pas le permis de conduire… Sa licence de conducteur lambda, Max Verstappen ne l’a décrochée qu’en septembre dernier, alors qu’il faisait déjà des étincelles en F1 chez Toro Rosso. Promu chez Red Bull il y a quelques jours, au lendemain d’un Grand Prix de Russie qui a vu Daniil Kvyat provoquer avec insouciance l’abandon de Sebastian Vettel, l’intéressé n’a pas tardé à prendre ses aises au sein de la maison-mère, vainqueur de son tout premier Grand Prix, dimanche en Espagne, pour son baptême du feu dans le baquet de la RB12.
Tout est parti de cet improbable accrochage entre les Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, dès le premier tour, alors que le Britannique, vexé d’avoir perdu d’entrée le bénéfice de sa pole, tentait de reprendre les devants aux dépens de son coéquipier allemand. Dès lors débarrassé des deux monoplaces les plus rapides en piste, le team Red Bull voyait ses deux pilotes, Daniel Ricciardo et Max Verstappen, prendre la direction des opérations, devant des Ferrari qui, alors, semblaient toutefois les mieux armées pour tirer leur épingle du jeu.
Seulement les tours passant, le taureau rouge tenait la dragée haute au cheval cabré, et tout devait se décider sur la stratégie de course. A l’instar de Räikkönen, Verstappen optait pour deux arrêts simplement et rechaussait des médiums à mi-Grand Prix pour aller au bout. Bonne pioche puisque Vettel et Ricciardo, au final, se contentaient dans les dernières boucles d’une bataille pour le podium, tenace, jusqu’à cette crevaison à deux tours du but de l’Australien, lequel parvenait néanmoins à sauver les points de la quatrième place.
Pendant ce temps, son nouveau coéquipier résistait avec panache aux assauts d’un Iceman qui ne se sera cependant jamais rapproché à moins de cinq dixièmes des commandes. Du haut de ses 18 ans, sept mois et 15 jours, Max Verstappen, fils de l’ancien pilote Benetton, Arrows ou Stewart Jos Verstappen, tenait en respect le Finlandais aux 36 printemps, champion du monde 2007, à une époque où son jeune devancier était tout juste âgé de neuf ans… Le voilà déjà dans l’histoire de la F1, en tant que plus jeune vainqueur d’un Grand Prix jamais observé. En septembre 2008, à Monza, son illustre aîné Sebastian Vettel avait attendu ses 21 ans pour chiper ce titre à Fernando Alonso. C’est dire la précocité de Max…
http://www.sports.fr/15/05/2016
