L’objectif visé à travers cette rencontre d’échange entre les professionnels du secteur du biodiesel était de démontrer la faisabilité d’un laboratoire d’analyse et de dosage de biocarburants capable d’apporter des réponses idoines aux préoccupations de l’huile de la plante quant à la garantie de la qualité du produit brut et transformé en carburant. Au cours des ses assises, il a été aussi question de déterminer les normes d’hygiènes et de sécurité requises pour le fonctionnement du futur laboratoire et d’estimer le coût des équipements de base et consommables ainsi que les frais de lancement de ses activités et de fonctionnement.
Cependant les énergies renouvelables dont l’apport a longtemps été insignifiant, suscitent un regain d’intérêt aujourd’hui, a fait savoir M. Aliou Sibiry Traoré. C’est pourquoi, nos autorités encouragent la population à cultiver la plante pourghère pour en extraire l’huile. Ce choix s’est imposé par la flambée des cours de pétroliers, difficilement supportables par les économies fragiles comme celle du Mali. Les biocarburants sont non seulement productibles localement et réduisent donc la dépendance nationale vis-à-vis des importations, mais également constituent un facteur de croissance économique et de réduction de la pauvreté.
Cependant, malgré les efforts louables dans la culture de la plante et la production d’huile, des efforts importants restent nécessaires quant à la garantie de la qualité du produit brut et du biodiesel résultant de la transformation du pourghère. D’où ce présent atelier pour pallier ces lacunes à travers la mise en place laboratoire qui veillera sur les normes.
De nos jours, l’énergie est un facteur incontournable du développement socio économique d’un pays. Au Mali, l’énergie traditionnelle (bois énergie) reste dominante pour la satisfaction des besoins domestiques de base. Selon une étude menée par une société de la place en 2004, l’énergie traditionnelle représentait 81% de la consommation globale, suivie des produits pétroliers 16% et de l’électricité 3%. « Une inversion de cette tendance en faveur des énergies modernes est actuellement perceptible, ramenant le bois énergie à moins de 80% dans le bilan énergétique » a souhaité le directeur de l’Anadeb dans son allocution introductive.
Aliou Badara Diarra
L’Indicateur Renouveau 25/11/2010