La DGA est l’agence publique qui gère les programmes d’armement et accompagne les industriels de la défense à l’exportation. Elle vient de communiquer son bilan pour l’année 2013, qui fut une année record : 6,3 milliards d’euros à l’exportation (un résultat en hausse de 30%, de gros contrats au Moyen-Orient, une hausse de 40% dans cette région du monde.
La France renoue avec les commandes auprès des ces traditionnels clients. Laurent Collet-Billon, Délégué général de l’armement, confirme: « Le contrat majeur en 2013 est bien sûr le contrat Lex avec l’Arabie saoudite. Pour les autres contrats, les clients demandent une certaine forme de discrétion, je préfère ne pas en parler. »
La DGA n’en parle pas, mais les informations ont fuité : la France est parvenue à vendre des satellites espions aux Emirats Arabes Unis et au Maroc. Les commandes ont été enregistrées l’an dernier. Il s’agit là d’exportation d’outils stratégiques pour lesquels chaque contrat atteint plusieurs centaines de millions d’euros.
En 2014, c’est une nouvelle fois sur l’Inde que la DGA fera porter son effort. Le colossal contrat Rafale reste suspendu aux élections indiennes. La liste de l’ensemble des partenaires indiens qui participeront à la production locale est désormais prête. Près de 9 milliards d’euros sont en jeu. L’horizon visé : fin 2014, début 2015, selon Laurent Collet-Billon : « D’abord, on abordera les élections indiennes; une fois passées et le gouvernement indien en place, on reprendra les discussions pour finaliser le contrat. J’espère que ce sera avant la fin de l’année. Les choses se passent comme elles doivent se passer, avec le respect du temps indien. Il est inutile de mettre une pression probablement inefficace sur le gouvernement indien et sur son administration. »
En Asie du Sud, la France mise notament sur la Malaisie, l’Indonésie et Singapour malgré une forte concurence nord-américaine.