Vaudeville « végal »

Elle a réussi son coup, puisqu’elle vient de d’emmenager avec son mari, non pas dans ladite résidence, le n° 11, mais dans la résidence n° 14, tout juste à côté et appartenant à la même personne, Djougoudou Diawara.

Read MorePour se débarrasser de sa femme et de ses trois enfants, Sidi Sosso Diarra va utiliser les moyens sordides dont il a, lui seul, le secret. Il a fait enlever tous les meubles et appareils qu’il a pourtant acheter aux frais du contribuable , y compris les climatiseurs afin de couper le sommeil à sa femme et surtout aux trois innocentes fillettes, âgées respectivement de 3, 7 et 10 ans. Lesquelles passeront plusieurs sans dormir à cause de la chaleur et des moustiques qui ont envahi leur chambre. Et voyant que cela n’avait pas ébranler, un temps soit peu la ferme volonté de madame, à défendre son droit et surtout celui de ses enfants, Sidi Sosso Diarra va envoyer au représentant du propriétaire de la maison une lettre de résiliation du contrat de location, dans laquelle il invoque un cas de force majeure. Des documents que « Le Sphinx » a analysés et a qualifiés de pipeau. (Voir : Sidi Sosso dans ses œuvres.)

Quelques jours donc après le départ de Mme Diarra et ses trois fillettes, Sidi Sosso, complètement transi par le « diarabi néné » à 65 ans,  est revenu avec sa dulcinée à la Cité du Niger pour occuper non pas l’ancienne résidence qu’il louait mais la résidence N° 14 sous les conseils, selon une de nos sources, de ses féticheurs et marabouts. Et sans doute pour ne pas avoir son sommeil hanté par les « esprits » de ses charmantes petites filles .

Toute cette triste histoire n’aurait jamais mérité une seule ligne dans votre hebdo préféré, si Sidi Sosso Diarra n’avait pas utilisé pour éliminer ses rivaux, une autre forme de corruption, la plus malsaine, la plus morbide : celle qui consiste à utiliser sa position de responsable d’un service public à son avantage personnel (lire flash-back sur le vaudeville « végal » et les documents)

Ce retour de Sidi Sosso Diarra à la Cité du Niger comme l’a exigé sa « deuxième » femme prouve, s’il le faut encore, la moralité de cet homme qui est en fait une véritable anti-valeur à qui on a pourtant confier la lutte contre la corruption et la délinquance financière de notre pays. Qu’il soit lui-même impliqué dans des malversations financières de plus de 800 millions ne nous étonne pas.

Au fait, qui avait dit qu’un âne ne sera jamais un bon cheval de courses ?

Flash-back sur le vaudeville végal

En recrutant, le 6 juin 2005, Mme Maïga Zeinabou N’Diaye, Sidi Sosso Diarra avait certainement une idée derrière la tête. Dès le premier regard, il s’était complètement entiché de celle-ci. C’est ainsi qu’il la bombarda assistante niveau intermédiaire III au lieu celui de niveau I. Elle va gravir les échelons, en sautant tous les niveaux confirmés, pour se trouver directement Chef de mission. Avec à la clé, un stage taillé sur mesure aux Etats-Unis. Où, son patron la rejoindra. Peu après leur retour, un tract signé par un certain Pierre Louis Brony- un pseudonyme certainement- circulait sous le manteau. Envoyé par e-mail le 4 novembre 2007 à 19h 38, à certains journaux de la place dont « Le Sphinx », et dans la boîte électronique de tous les collaborateurs de Sidi Sosso, ledit article révélait les conditions dans lesquelles Mme Maïga Zeinabou N’Diaye, la pimpante collaboratrice de Sidi Sosso obtint un module de formation d’un mois aux Etats-Unis, entièrement financé par le budget du BVG. Avant de rentrer dans des détails croustillants de leur séjour américain avec quatre photos en pièces jointes que seuls quelques initiés purent déverrouiller. Détails croustillants que  notre éducation ne nous permet de reproduire ici. Après leur retour, Sidi Sosso Diarra qui croyait que tout allait comme sur des roulettes, va vite déchanter. Un de ses collaborateurs, beaucoup plus jeune que lui, rodait autour de sa «  jeune » et nouvelle conquête. « L’impudent » voulait même la marier en secondes noces. Un malheur ne venant jamais seul, un autre de ses collaborateurs, recruté, en février 2007, en tomba, également, fou amoureux et proposa, lui aussi, d’épouser le « 2ème Bureau » du big boss, selon les aveux mêmes de ce dernier.

Pour montrer qu’il est le seul maître à bord, notre amoureux sexagénaire, va abuser de sa position dominante, en se fendant de la Décision N° 091/2007/ BVG en date du 11 décembre 2007, portant fonctionnement et organisation au sein du Bureau du Vérificateur Général dans laquelle on peut lire :

Le Vérificateur Général

Vu la loi N° 03-030 du 25 août 2003 instituant le Vérificateur Général

Vu le décret N° 04-108/P-RM du 1er avril 2004 portant nomination

Décide

Article préliminaire : Dans le cadre du renforcement de l’éthique au sein du BVG, afin d’éviter tout conflit d’intérêt dans le cadre professionnel, et en attendant l’adoption du code d’éthique et de déontologie du BVG, (sic ) les dispositions qui suivent seront applicables au sein du Bureau

Article 2. Pour des raisons de confidentialité et préservation de l’intérêt du Bureau, il n’est pas admis au sein du BVG plus d’un membre d’une famille.

Dans le cas spécifique du mariage entre deux employés du BVG, le départ d’un des conjoints devra intervenir dans les six mois de la célébration du mariage. A défaut, le Vérificateur Général choisira lequel des deux époux devra être considéré comme démissionnaire NDLR : C’est nous qui soulignons))

Article 3 : Pour les mêmes raisons ci-dessus indiquées (article 2, aliéna 1) , le concubinage avéré sera considéré comme faute lourde et sera sanctionné comme tel (NDLR : C’est toujours nous qui soulignons)

Article 4: La présente décision prend effet à compter de sa date de signature

Article 5 : La Direction administrative et Financière sera chargée de l’application de la présente décision.

Bamako le 11 décembre 2007 signé Le Vérificateur Général, Sidi Sosso Diarra.

Voilà la « fatwa » que Sidi Sosso Diarra sortit de sa manche de prestidigitateur pour doucher les ardeurs des deux amoureux de sa Zeina préférée. Il croyait l’affaire close une bonne fois pour toutes. Las ! Encore une fois, il va déchanter en découvrant que celle-ci a deux autres soupirants. Le premier, a l’âge de son fils, il est professeur dans une grande école de la place, le second est jeune ministre de la République, beau gosse et très élégant. S’il ne peut pas grand-chose contre le jeune prof, le ministre, lui aura de ses nouvelles. Il lève tout de suite une mission de contrôle ; avec comme consigne ferme aux vérificateurs contrôleurs, de passer au peigne fin tous les comptes de tous les départements de l’important Ministère que dirige son rival. Ceux-ci ne trouvent quasiment rien contre ce dernier, personnellement. Ce n’est pas grave ! Lors de la rédaction du rapport, le Vérificateur Général trouva des termes ironiques pour salir son jeune « concurrent », lequel n’était même pas au fait de ses rapports avec la belle Zéina. Une relation qui était déjà qu’un secret de polichinelle. Etant entendu que la « Fatwa » N° 091 s’applique à tout le monde sauf, bien sûr à notre Napoléon de bas étage qui a tous les droits, tous les passe-droits. Si les deux rivaux à l’interne du Végal ont pu éviter les affres de la fameuse « Fatwa » : l’un en renonçant carrément à Zeina, l’autre en démissionnant tout simplement, la femme de l’actuel assistant du DAF, Bouakar Doumbia en fut la première victime. Secrétaire au BVG, elle a été obligée de démissionner, une fois son mari recruté.

Pour régler, une bonne foi pour toutes, cette aporie, notre atypique Végal, va à l’assaut de sa propre femme, Rokiatou Diarra qui n’est autre que sa cousine qu’il épousa, en deuxième noce quand il était à la Commission Bancaire de la BCEAO à Abidjan, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement. Elle est au courant des relations que son mari entretient avec sa collaboratrice. Dans un premier temps, notre VG qui est devenu entre temps fou amoureux (il a l’habitude de traverser tout le bâtiment pour aller rejoindre Zeina dans son bureau, sous le regard goguenard des autres agents du Bureau) nie les faits. Comment peut-il épouser une femme qui est déjà mariée, dit-il à sa femme pour mieux l’avoir après. Ce qui est réel, celle-ci a été recrutée sous le nom de Mme Maïga. Un statut dont elle a toujours bénéficié au sein du BVG. Une attestation délivrée par un imam d’une mosquée des Etats-Unis où la cérémonie de mariage a eu lieu et qu’elle a versée dans son dossier en fait foi. Rappelons qu’aux Etats-Unis, toutes les unions sont caractérisées par la caution d’un juge américain.

Sidi couvre madame de présents. Il lui affecte la Peugeot 607 toute neuve,   achetée sur les fonds du BVG. De temps en temps, il lui demande de renoncer au régime monogamique qu’ils ont signé lors de leur mariage. Elle refuse. Le bras de fer est terrible. Zeina, elle aussi est décidée. Son nom est « gâté » à cause de Sidi, il faut qu’elle devienne son épouse.

Elle aura gain de cause. Le mercredi 24 mars, Sidi Sosso rentre chez lui. L’atmosphère est délétère. Rose a appris qu’elle aura une coépouse le lendemain. Un bruit sourd est entendu depuis la maison, Sidi sort, ensanglanté. Direction Polyclinique Pasteur à l’ACI. Là, il prétend que c’est sa femme, dans une crise de jalousie, qui l’a blessé avec une bouteille qu’elle avait brisée. Cette version est aux antipodes de la vérité.

Karamoko- c’est le nom par lequel l’appellent les intimes- est, en réalité tombé sur la table à manger où se trouvaient plusieurs verres à boire. Le lendemain, jeudi 25 mars 2010, leur mariage religieux a été célébré du côté de Lafiabougou, non loin de la Clinique Serment. Les billets de banque neufs ont tellement circulé que les griots présents ont jugé c’en était assez. Ce n’est pas tous les jours que cela arrive. Normal, on se marie pas tous les jours avec le plus gros salaire de la sous-région, qui plus est, possède un budget annuel de 5 milliards par an, entièrement à sa discrétion !

Et le samedi suivant, cette fois-ci, du côté de Boulkassoumbougou, le Roi du Pam-Pam invita ses amis aux « Balanzans » où la bière et le whisky ont coulé à flots. Un ami d’El Hadji Sidi Sosso aurait « gâté le coin ». Ce n’était pas beau à voir, encore moins à sentir.

Pour respecter, une fois n’est pas coutume, le parallélisme des formes, la toute nouvelle Mme Diarra a décidé de démissionner en ce mois d’avril. Selon des sources concordantes, elle aurait même ouvert un cabinet d’audit qui fonctionnerait déjà depuis plusieurs mois grâce à plusieurs marchés que lui aurait octroyé son nouveau mari.

Sous la pression de Zéïna, Sidi envoie plusieurs émissaires à Rokia, laquelle refuse toute concession. Sidi qui a abandonné le domicile conjugal, finira, toujours sur instruction de sa préférée, par introduire une demande de divorce auprès du juge de la commune II. Mme Diarra résiste. Zéïna, de son côté jure d’être la « Vérificatrice générale ». Pour cela, il faut qu’elle habite la résidence dont son mari faisait payer indûment la location aux frais de l’Etat à 850.000 FCFA, sous la rubrique : location bureaux BVG alors qu’il a une indemnité de logement de 300 000 FCFA.

Sidi Sosso commence d’abord à retirer la voiture de courses de Rokia, puis à enlever tous les meubles et climatiseurs. Rokia et ses enfants tiennent cependant bon. Pour l’assaut final, il monte un stratagème. Il « résilie » le contrat de location ; fait écrire une lettre par le représentant du propriétaire et envoie un huissier menacer sa femme avec un procès-verbal de remise de correspondances

Le mardi suivant, l’huissier se rend à la résidence pour les vider. Malheureusement pour lui, la presse est présente. On en informe le vieil amoureux, lequel donne finalement ordre de ne rien faire, surtout en présence du « Sphinx » qui n’hésitera pas à le mettre à la une. Une vive altercation finira par éclater entre notre confrère Bassidiki Dravé Touré, le Directeur de publication du journal « Le Guido » et les sous-fifres du Vérificateur général. Son appareil-photo et sa caméra seront endommagés. Il se propose de déposer plainte contre eux. Tard dans la soirée, après le départ des journalistes, le reste de meubles est retiré, de force. Mme Diarra et ses trois filles seront recueillies par des voisins. Quand parait l’article du « Sphinx » Sidi Sosso qui avait refusé de payer l’avance et la caution d’une « modeste » villa sise à Sotuba louée à 200 000 FCFA par mois, finit par s’exécuter. Malgré la réticence Sans de sa favorite : Zéïna.

La diva Oumou Sangaré l’a si bien dit : « Diarabi néné magni ! ». Comme quoi il ne faut pas être ni vieil amoureux, ni amoureux vieux. A plus de la soixantaine le « diarabi néné » devient le « fassan diarabi. » Celui-là même qui vous pousse à renoncer à tous. Y compris à vos propres enfants. « Allah ka laban gnè-na ! » (Que Dieu nous donne une bonne fin).

Amen !

Adama Dramé

 

Sidi Sosso dans ses œuvres

Les documents présentés sont d’un paradoxe déroutant, dans la mesure où Sidi Sosso Diarra fait allusion à un entretien avec son bailleur sans aucune précision ni sur le sujet ni sur la nature, encore moins sur le « cas de force majeure » qu’il évoque sans en définir les contours. En clair, M Sidi Sosso Diarra tente de résilier le contrat de location du logement en question sans indiquer de motif. On ne connaît pas la teneur de l’entretien avec le propriétaire des lieux ; non plus « le cas de force majeure » dont il fait allusion. Ce qui est clair, c’est que l’auteur de la lettre veut mettre fin au contrat.

La réponse du bailleur Djougoudou Diawara est tout aussi déroutante, car en objet de sa correspondance, il est question de la résiliation du contrat qui le lie à Sidi Sosso Diarra, mais il s’empresse d’ajouter que le contrat arrive à terme le 31 Octobre 2010 et qu’il demande en conséquence à son locataire de prendre les dispositions pour libérer les lieux avant le 31 Oct. 2010 (donc, avant même la date initiale de l’expiration du contrat.)

La lecture de ces deux correspondances laisse perplexe; car il est question d’une résiliation de contrat c’est-à-dire de l’extinction du contrat à compter du 31 Octobre 2010, comme l’affirme Mr. Diarra dans sa correspondance du 13 Octobre. Il est également question de fin normale du contrat à la même date préalablement arrêtée par les parties comme l’indique le bailleur.

Alors question: s’agit-il, d’une résiliation de contrat ou d’une arrivée à terme de contrat?

L’explication est fournie par la troisième pièce qui est le procès verbal de remise de l’huissier Alhousseyni Diop, document demandant à la dame Diarra Rokiatou Diarra de libérer les lieux avant le 31 Octobre 2010. Madame Diarra n’est autre que l’épouse légitime de Sidi Sosso Diarra, lui même locataire des lieux et auteur de la demande de résiliation du contrat. Or, l’article 78 du Code des Obligations du Mali édicte que: « Les conventions n’obligent que les parties contractantes, elles ne nuisent pas aux tiers …. ».

La convention entre Sidi Sosso Diarra et Djougoudou Diawara ne saurait en aucune façon nuire à la dame Rokiatou.

En clair, il s’agit d’une répudiation déguisée de la dame Diarra ; mariée sous le régime de la monogamie, dont Sidi Sosso a du mal à se défaire au profit de sa deuxième femme avec laquelle il vit dans une villa cossue à Bakodjicoroni ACI

Ce que monsieur Diarra n’a pu obtenir auprès de la Justice, il veut se l’assurer par un tour de passe-passe juridique en s’appuyant sur son bailleur et son huissier. QUI A DIT QUE LE VERIFICATEUR GENERAL N’EST PAS AU DESSUS DE LA LOI?

 

 

Le Sphinxs 28/12/2010