Pendant les vacances, dans certaines partie de la ville de Bamako (Niamakoro, Daoudabougou, Sabalibougou…), il est loisible de constater que les jeunes scolaires jouissent de tout sauf ceux qui rendent plus importants et amusants leurs vacances. Ils n’ont pas assez de temps pour se reposer, encore moins être avec la famille. On voit qu’ils sont, la majeure partie de leur temps, occupés à d’autres choses plus fatidiques et même très souvent dangereuses pour leur propre personne.
Partout à Bamako aujourd’hui, on rencontre des jeunes scolaires faisant du porte à porte en vendant des petits produits. Ce petit commerce qu’ils font, selon eux, est un moyen de préparer la rentrée scolaire prochaine. « Ça fait 2 ans que je fais ce petit commerce pendant les vacances. A chaque fois, c’est ma mère qui m’achète la marchandise. L’argent que je gagne dans ce petit commerce n’est pas suffisant, mais aide mes parents à acheter mes fournitures scolaires à la rentrée », dit Awa Traoré, élève de la 7e année à Sabalibougou.
En faisant ce travail, ils se livrent permanemment aux dangers, surtout les filles. Ce qui fait qu’ils sont souvent victimes de vol, d’accident, d’agressions et même de viol pour les filles, de la part des individus mal intentionnés. « Je sais que je vis un grand danger en faisant ce travail, mais… je ferai très attention pour les éviter », ricane Sali Guindo.
Quant à Abdoulaye Diarra, il reconnait avoir été agressé une fois depuis 3 ans qu’il fait son petit commerce. « Ça 3 ans que je vends de biscuits devant les Sotrama. J’ai une fois été victime d’accident de route avec un motocycliste et une fois aussi, un jeune plus âgé m’a agressé pour prendre tous mes gains de la journée ».
Les parents sont interpelés à faire preuve de responsabilité pour éviter aux enfants des dangers de ce genre. Aussi les autorités sont invitées à s’investir davantage pour le respect des droits des enfants.
Youssouf Coulibaly, Stagiaire
L’Indicateur du Renouveau