Cette décision intervient après beaucoup de tentatives de réparations de l’année universitaire et académique par les autorités compétentes, avec moult propositions de calendriers des examens dès la reprise, après les grèves des enseignants de l’exercice de l’année universitaire 2010-2011. Le secteur de l’enseignement supérieur a été en effet longtemps torpillé par les grèves des enseignants pour des revendications d’ordre salarial visant à harmoniser leurs salaires avec ceux de leurs collègues de la sous-région. Une fois cette grève terminée, le secteur universitaire a connu une accalmie, mais la question de l’Assurance Maladie Obligatoire est venue perturber encore cette quiétude déjà précaire. C’est ainsi qu’une nouvelle grève des enseignants a été déclenchée contre la décision du gouvernement de rendre l’Assurance maladie obligatoire.
C’est dans ce climat que le gouvernement a pris l’initiative de fermer les portes des facultés et des écoles supérieures pour une durée de trois mois, à compter de fin juillet. L’argument évoqué porte sur une harmonisation des années universitaires ou une normalisation de l’année universitaire avec l’année scolaire. C’est également pour réparer le campus universitaire, bref, procéder à des retouches pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de relever le niveau des étudiants qui demeurent toujours faible depuis un certain temps.
Pour les autorités éducatives, cette fermeture permettra de régler des problèmes techniques mais aussi de réhabiliter le campus universitaire presque à moitié détérioré. Pour le secrétaire général de l’AEEM, Hamadoun Traoré, ce n’est ni plus ni moins une année blanche qui ne dit pas son nom. Sur un tout autre angle, certaines facultés et écoles supérieures ont pu échapper à cette décision puisque celles-ci ont déjà passé les examens de fin d’année.
En revanche, la majorité des facultés et d’autres écoles supérieures seront touchées par cette année blanche qui pointe à l’horizon : l’ENI, la FLASH, l’ENSUP, la FMPOS, la FSEG, le CSB et la FAST. La FAST demeure la faculté la plus touchée, avec ses deux catégories de première année, à savoir, celle des bacheliers de l’année 2009 et celle de ceux de 2010. Ainsi l’année blanche au niveau du supérieur est plus que jamais consommée mais espérons que cette décision viendra à point nommé pour résoudre une crise qui n’a que trop duré.
M. Maiga
Aurore 25/07/2011