« L’US- RDA existe et existera. Quelques éléments de la direction ne peuvent pas prendre la décision dangereuse de dissolution du parti ». C’est en ces termes que Modibo Coulibaly, militant US-RDA de la Commune IV du District de Bamako et membre du bureau politique national de l’US-RDA, a introduit ses propos lors du déjeuner de presse organisé le 22 octobre 2011 au Carrefour des jeunes. Selon lui, l’UM- RDA et l’US-RDA sont deux entités politiques différentes.
Mais, avant dans une déclaration liminaire lue par Drissa Diarra, secrétaire général de la section US-RDA de la Commune IV et membre du bureau politique national, a rappelé que depuis 2010 certains membres du Bureau politique national ont tenté d’engager le parti dans une aventure sans issue. Selon lui, la rencontre qui a regroupé les 1er et 2 mai 2010, l’US-RDA, le BDIA Faso Jigi, le MJT et l’UDC n’avait aucune qualité pour dissoudre l’US-RDA, voire les autres formations. « Cette décision est une violation flagrante des textes et des principes qui régissent l’US-RDA », a-t-il déclaré. Selon lui, le dernier article des statuts de l’US-RDA, est sans équivoque : « L’US-RDA ne peut être dissoute que par le congrès convoqué à cet effet en session extraordinaire.
La dissolution est prononcée à la majorité des deux tiers des membres du Bureau politique national et des deux tiers des sections du parti. En cas de dissolution les biens du parti de l’US-RDA sont dévolus à un organisme ou toute autre structure poursuivant les mêmes objectifs. Cette structure sera désignée par le Congrès qui aura décidé de la dissolution ». Il dira que les dispositions de cet article n’ont pas été respectées, parce qu’aucun Congrès n’a été tenu pour dissoudre le parti. « Le parti n’est pas dissout et aucun bien du parti n’a été dévolu », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer qu’il faille être atteint d’une cécité politique pour imaginer la disparition de l’US-RDA.
« Ce grand parti qui a donné à ce pays son indépendance demeurera historiquement et politiquement pour le passé, le présent et le futur de ce pays. Il est donc absurde de dire et même de penser que l’US-RDA et l’UM-RDA Faso Jigi sont un et un seul parti », a-t-il soutenu. Pour cela, il a attiré l’attention des autorités en charge de la gestion des partis politiques sur quelques aspects contraignants afin qu’elles puissent éviter de tomber dans le piège béatement ouvert qui sous tend ce simulacre de création. « Nous interdisons aux dirigeants de l’UM-RDA Faso Jigi d’agir au nom de l’US-RDA et demandons aux autorités de ne plus être complices d’une situation qui ne les honore pas, mieux qui discrédite les principes démocratiques de notre pays cité en exemple », a-t-il soutenu.
Ceux qui ont quitté le parti pour aller créer l’UM-RDA, à son avis, doivent comprendre que Bar Mali, patrimoine parmi d’autres de l’US-RDA, n’est pas vendu et n’est pas à vendre. « Cette mise en garde vaut également pour tout acheteur ou acquéreur ». Dans les jours à venir, le parti tiendra une conférence nationale préparatoire du 10ème congrès ordinaire prévu pour la fin de l’année 2011. Modibo Coulibaly est revenu à la charge pour dénoncer les responsables de l’UM-RDA qui ont vendu Bar-Mali à 130 millions de FCFA.
« On ne peut pas être de l’UM-RDA pour vendre un bien qui appartient à l’US-RDA. L’acheteur a été victime d’un abus de confiance et sait ce qu’il doit faire pour reprendre ses 130 millions FCFA dont seulement 100 millions ont été officiellement déclarés publiquement par les vendeurs. Il a conclu qu’ils prendraient toutes les dispositions utiles pour interdire à l’UM-RDA de poser des actes au nom de l’US-RDA.
Assane Koné
Le Républicain 24/10/2011