Pour cette rencontre patriotique ils avaient, majorité et opposition, suffisamment répondu présent et ont décidé de mettre de côté leurs différends politiques pour s’unir autour du « grand corps malade », le Mali, afin de régler ses problèmes sécuritaires et de débattre la gouvernance politique économique et sociale du pays.
Les délégations de la majorité et de l’opposition étaient respectivement conduites par Boulkassoum Haïdara, président du RPM par intérim, et Tiébilé Dramé, président du Parena.
Pour le chef de la délégation de la majorité, le pays traverse une crise assez grave qui doit impliquer toute la classe politique avec comme objectif de sauver le Mali d’abord.
« Cette première rencontre entre majorité et opposition est une prise de contact pour voir si ensemble la classe politique peut planter un arbre qui aura un tronc le Mali et une racine nourricière qui est le peuple malien et éventuellement des ramifications qui sont les différents partis politiques », a-t-il précisé.
Tiébilé Dramé a salué cette initiative tout en rappelant qu’elle renforce l’opposition dans son combat de tous les jours. « Nous sommes venus à cette toute première rencontre majorité-opposition dans les meilleures dispositions pour discuter du Mali. Dans l’opposition, depuis que nous sommes opposition et depuis que vous êtes majorité, nous sommes dans cette disposition d’esprit, nos critiques, à l’Assemblée nationale et hors visent à sauver le pays en amenant la majorité et le gouvernement à rectifier le tir », a-t-il rappelé.
Compte tenu de l’objectif de cette rencontre, Tiébilé Dramé a assuré de l’engagement des partis de l’opposition. « Il n’y a pas un seul Malien qui s’opposerait à l’idée de se retrouver et discuter pour sauver notre pays, parce que c’est notre bien commun, c’est notre patrimoine commun, c’est notre présent et notre demain. L’opposition est favorable et disposée à discuter et sauver notre pays », a-t-il assuré.
La prochaine rencontre se tiendra le 12 décembre prochain. Les discussions entre les 2 camps tourneront autour de 3 questions fondamentales : la situation sécuritaire du Mali, la consolidation de la paix et la gouvernance politique économique et sociale du pays.
Pour discuter de ces questions, un groupe composé de 12 cadres de partis de chaque côté (de préférence des présidents) seront conviés à la prochaine rencontre. Le chef de délégation de la majorité a assuré que cette rencontre entre majorité et opposition se tiendra chaque fois que le besoin se fait sentir, car l’intérêt de la nation est au-dessus de tout autre intérêt politique ou personnel.
Youssouf Coulibaly