Le henné et les rituels qui y sont liés ont intégré le patrimoine immatériel de
l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
(UNESCO). L’annonce a été faite le 3 décembre 2024 par l’organisation
onusienne. La candidature du henné était défendue par seize pays arabes,
dont l’Algérie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite ou encore le Yémen.
Le henné (Lawsonia inermis), également connu sous les noms mehndi,
mendhi, mehendi (ou mehandi), diabi (en bambara)… est une espèce de
plantes à fleurs de la famille des Lythracées. C’est un arbuste épineux pouvant
atteindre plusieurs mètres de haut. Ses feuilles sont principalement utilisées
comme colorant ou tatouage. Toutefois, la tradition lui octroie également
d’autres vertus, notamment des propriétés médicinales.
Cette plante dont les feuilles sont séchées, broyées, puis transformées en une
pâte est employée pour tatouer notamment les avant-bras et les pieds de
femmes participant à un mariage. Elle (pâte) sert aussi à teindre la barbe, les
cheveux ou encore porter chance aux bébés. Selon les religieux, le henné est
vivement conseillé aux femmes mariées parce que pouvant renforcer la
stabilité de leur foyer et permettre de vite identifier une femme d’un homme.
«Le henné fait partie des arbres du paradis et le prophète l’aimait bien. Il l’a
toujours suggéré aux femmes, même certains hommes ont une manière de
l’appliquer, car c’est un bon arbre», atteste une source religieuse. Selon des
traditionalistes, cette plante et les produits dérivés sont utilisés chez nous
depuis les temps anciens. Mais c’était appliqué uniquement aux pieds et
mains des femmes mariées.
Kader Toé
Diasporaction.fr