Comme la pratique le montre, les personnalités dont l’opinion et les méthodes du travail ne sont pas pareils à ceux des autres ne sont pas bien vues. Strauss-Kahn, un acteur énergique et audacieux, ne jouait pas, bien évidemment, suivant le scénario de l’acteur mondial numéro un – les États-Unis. Et de quel amour de la Maison Blanche peut-on parler si Dominique Strauss-Kahn a accusé Washington d’avoir provoqué la crise économique globale?
Lorsque Strauss-Kahn a pris la décision de briguer la présidence, les scandales ont commencé. Strauss-Kahn a été accusé du viol de la femme de chambre d’un des hôtels connus des États-Unis. Faute de preuves, l’affaire était fermée, on a atteint cependant la tâche principale : Strauss-Kahn s’est désisté aux présidentielles et il a quitté le poste du chef du FMI. Probablement, on n’avait pas initialement l’intention de prouver la faute du personnage connu, cependant, la carrière politique de Strauss-Kahn a pris fin, dit l’expert de l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie Vladislav Belov :
« Je n’exclurai pas la théorie du complot : que Strauss-Kahn est tombé dans un piège tendu à dessein et que cela pouvait être lié concrètement au désir de ne pas avoir sur la scène politique l’adversaire fort de Nicolas Sarkozy qu’il était à cette époque-là. Autant que je me rappelle, sa popularité dépassait même par moments celle du président de France et il avait d’assez bonnes chances de gagner la course présidentielle. A la place de Hollande, nous aurions eu un politique très énergique, capable et talentueux dont la France a besoin pour la réalisation des réformes à grande échelle, en premier lieu économiques – l’octroi des droits au petit et moyen business. Même, non de droits mais de possibilités de réaliser le potentiel existant ce qui, malheureusement, n’est pas le cas en France en ce moment. »
Pendant que les scandales, l’un après l’autre, poursuivaient Strauss-Kahn, Washington a commencé à promouvoir l’ex-ministre des finances Christine Lagarde au poste du nouveau chef du FMI. Le chercheur du Centre des études Euratlantique Nadejda Ouzounova dit :
« On peut supposer qu’elle les arrange plus aussi par ses qualités personnelles. Elle n’a pas justement l’étoffe d’un politique européen, sa manière de travailler est plus proche de l’américaine. En plus, on connait sa flexibilité, sa capacité de manœuvrer et d’éviter des mouvements brusques, bien sûr, pour les États-Unis, il est plus facile de travailler avec elle qu’avec Strauss-Kahn. Il arrangeait moins les États-Unis justement par sa manière de comportement trop indépendante. C’est-à-dire, d’après l’avis des États-Unis, un politique occupant un poste pareil d’un niveau international devrait être plus réservé et Strauss-Kahn, lui, avait son propre point de vue qu’il tentait d’avancer. »
Les principes inébranlables de Dominique Strauss-Kahn se sont avérés moins puissants que les forces de ses adversaires. Il n’a pas occupé le poste du président de la République Française, et les Etats-Unis se sont vengés de lui pour l’accusation d’avoir déclenché la crise mondiale. Est-il juste de faire partir de la scène un acteur fort de cette façon – voilà une question rhétorique. ..
2014-07-30 00:31:46