C’était à l’occasion d’une conférence de presse, animée à la Bourse du travail par les représentants de la coordination Touche pas à ma constitution, qui regroupe entre autres, l’Adj, Sadi, le Forum des Osc, Cnas-faso here, le Hci du Mali, l’Untm, la Cstm, l’Amdh, le Cnsc, Sylma, la Comode, Fad, Fosc, Ajcd, wildaf, Modem, les boucliers de la démocratie…. Interrogé par la presse, Siaka Diakité a rappelé la position de l’Untm, qui au même titre que le Forum des organisations de la société civile avait soutenu que la réforme constitutionnelle était inopportune, à cette étape. Il a indiqué que trois scrutins donnant lieu à trois campagnes électorales sont un exercice compliqué pour notre pays, d’autant plus que les coûts sont élevés. Il a soutenu que c’est la voie vers la 4ème République.
Il a toutefois signalé ‘’ qu’ils ne peuvent pas manquer de s’interroger sur ce qui va engager notre destin commun, sans dénier aux autorités politiques compétentes le droit que la constitution leur confère, notamment celui reconnu au président de la République de consulter l’unique souverain, le peuple. ‘’Après le vote, la curiosité porte sur le contenu des amendements, a-t-il dit. Interrogé par les journalistes, il a martelé qu’ils allaient tout faire – grèves, marches- pour empêcher la promulgation de cette constitution, même, a-t-il ajouté, s’il faut pactiser avec le diable. Adama Diakité, président du Forum des organisations de la société civile a demandé à tous ceux qui étaient au présidium de se regrouper pour combattre la révision constitutionnelle.
Il a lu la déclaration de la coordination Touche pas à ma constitution qui indique que les réformes consistent en une remise en cause des acquis du 26 mars 1991, en ce qu’elles introduisent l’inégalité entre les citoyens, l’exclusion des binationaux de la candidature à la présidentielle, le renforcement excessif des pouvoirs du président de la République, induisent un accroissement exponentiel et injustifié des dépenses publiques, allège dangereusement la procédure de réforme constitutionnelle, laquelle pourrait se faire désormais au niveau du parlement, excepté celles touchant à la limitation et à la durée du mandat du président de la République.
Adama Diakité a aussi fait cas des délais et de la saison hivernale qui vont à l’encontre de la tenue à terme des scrutins. Il a rappelé que la coordination avait demandé le retrait immédiat du projet de réforme constitutionnelle et la bonne organisation des élections de 2012. Le magistrat Daniel Téssougué a soutenu qu’en cas d’application de cette constitution – car, il est convaincu que le pouvoir peut le faire voter par référendum à 99% – le pouvoir répondra devant le tribunal de l’histoire. Il a recommandé de mobiliser le peuple contre ces réformes.
Il a ajouté : ‘’ il ne faut pas qu’on aille au référendum. ‘’ Le professeur Ali Nouhoum Diallo a attiré l’attention sur la nécessité de l’unité d’action. Il a soutenu, au même titre que Me Mamadou Gaoussou Diarra, que si cette constitution était adoptée et promulguée, ce serait un grave recul pour la démocratie malienne. Me Mamadou Gaoussou Diarra a même ajouté que nous serions dans une dictature constitutionnelle. ‘’Ce serait un recul antidémocratique, a-t-il laissé entendre. ‘’
Baba Dembélé.
Le républicain 25/08/2011