UNE LECTRICE ECRIT AU LE MATIN

Faut-il promouvoir l’émotion, donner des sensations aux lecteurs au détriment de l’information ou l’exactitude ? Je ne sais pas ! En tout cas j’ai adoré votre hommage émouvant et d’une grande sensibilité. Savoir aussi bien manipuler l’écriture tout en conservant l’intégralité du ressenti est inouïe car tu a perception de l’humanisme inné. Cette facilité à dire les choses avec autant de facilité me fascine. Je trouve que le contenu du journal gagne de plus en plus en légèreté, épanouissement également dans le monde politique où tu sais admirablement bien doser l’info et le ressenti. Plus à l’aise également avec le « JE » qui au début de notre rencontre était pratiquement inexistant.

Je ne sais pas ce que pense les autres lecteurs, si tu as eu des commentaires qui vont dans mon sens et si il y a un regard nouveau sur le journal. L’architecte-designer est également dans cette tranche de l’émotion, des défis à relever mais ce qui compte le plus est que tu nous donne de l’enthousiasme, des impressions, de l’émoi….

On n’est moins confiné dans la rigueur de l’exactitude, cela dit je ne sais pas si cela peut être un atout journalistique et surtout si les lecteurs vont suivre. Je suppose que certains ont besoin de cette exactitude qui fait le sérieux de ce journal.

Admirable écrit concernant la politique (le mirage des forces étrangères) : simple et efficace sans détour, on est directement dans le sujet et pas besoin de réfléchir, le constat est clair et limpide.

Concernant la formation du gouvernement, cette alliance de l’Etat avec le pouvoir religieux est à mes yeux incompatible étant donné que j’ai toujours connu la séparation de l’Etat et de l’église.  Je ne peux pour le moment uniquement observer car je n’ai pas trop de compétences dans ce domaine. J’ai trop de préjugés sur l’Islam pour être objective. Peut-on faire confiance à un Imam qui au final n’est qu’un être humain et donc peut facilement vaciller dans le hors-norme afin d’améliorer sa condition. Je t’avoue que je ne suis pas très à l’aise avec cette religion qui, à tout instant, peut prendre une forme inhumaine quand elle devient extrême.

Où se situe la frontière entre la modération et l’exagération pour terminer dans des extrêmes ? C’est une question que je me pose et malheureusement je n’y ai pas trouvé une réponse favorable car à mon avis, il n’y a pas une seule et unique vérité concernant la pratique de la religion musulmane. Jusqu’où peut-on aller, quand est-ce-que l’on doit s’arrêter : une problématique qui est valable pour toutes les religions (les pratiquants).

Quand on voit que l’on a pu réunir 1 milliard d’euros spontanément pour la rénovation de la cathédrale de Paris et que dans le même temps on est incapable de réduire la misère des pauvres gens, je me demande jusqu’où l’on peut aller dans la foi ou l’engagement religieux. J’aurais voulu au moins voir une partie de cet argent profiter à ceux qui sont dans des situations extrêmement difficiles comme la création d’un restaurant solidaire ou….. Il n’y a eu aucun mot là-dessus de la part de nos grands représentants religieux, trop contents de cette manne providentielle bien que la rénovation soit à la charge de l’état français. Je ne conteste pas la générosité des fidèles mais l’utilisation de cet argent qui sera uniquement dédié à la reconstruction. Pour en revenir à notre journal, je ne voudrais pas être à la place du nouveau premier ministre : une position entre l’enclume et le marteau.  S’il fait ses preuves il sera méritant car sa situation n’est pas aisée. En revanche s’il n’arrive pas à relever le pays, il sera éjecté  comme un malpropre car c’est un bouc émissaire  et IBK ne tient pas à prendre sa part de responsabilité. Espérons qu’il sera à la hauteur car les négociations avec tous ces mouvements seront difficiles étant donné que chacun voudra rester sur sa position afin d’obtenir le maximum.

Courage à toute la Rédaction de Le Matin

Sonia

Metz/France