Samedi dernier, 19 mars, Yacouba Diakité est apparu plus que jamais révolutionnaire portant un bonnet à la Cabral et un Teeshirt à l’effigie de « Le Réveil citoyen du Mali(RCM) », une plateforme de la société civile se réclamant de 260 associations. A l’occasion du lancement des activités du regroupement dont Yacouba est le coordinateur national, tous les mouvements associatifs engagés dans la lutte contre la mauvaise gouvernance au Mali se sont serré les coudes, mettant en garde le pouvoir contre les dérapages en cours.
Le regroupement a décidé de soutenir toutes les initiatives de lutte contre la mauvaise gouvernance au Mali. Yacouba Diakité, a ainsi déclaré son soutien sans conditions à la Confédération syndicale du Mali(CSTM) et le BIPREM, la coalition qui a voulu porter plainte contre le président IBK considéré comme le principal responsable de la corruption au Mali.
« Le Réveil citoyen du Mali » est un regroupement créé dans le but de dénoncer la mal gouvernance au Mali, la gestion boiteuse et hasardeuse des affaires publiques. «Oui, notre Maliba est gravement malade », a affirmé le coordinateur du RCM pour qui les Maliens sont malades parce que le népotisme, la corruption, le favoritisme, le clientélisme gangrènent la gestion irresponsable et honteuse du pays.
C’est un tableau sombre de l’état de la nation que dressent les membres du RCM qui déplorent le fait que les jeunes, espoir de tout un peuple, ne cessent de se poser des questions sur leurs avenir incertain, douteux et pris en otage par une poignée de personnes. « Qu’avons-nous pu faire au bon Dieu pour mériter un tel sort déshonorant, désobligeant et pitoyable », s’est plaint Yacouba Diakité dont le mouvement est constitué de jeunes.
Le crime du pouvoir, c’est d’abord l’injustice rampante à laquelle personne ne réagit au sommet de l’Etat. C’est pourquoi les militants du RCM demandent aux dirigeants du pays, le chef de l’Etat en premier et le Premier ministre, une gestion transparente et saine des affaires publiques, une égalité des chances pour tous les maliens.
Plusieurs mouvements dont les Plateformes « An torala » et « Ras-le bol », sans oublier la CSTM et l’association « Djoko ni maya » soutiennent le combat du nouveau regroupement. «Nous sommes dans un état critique et tout le monde sait que ça ne va pas. Chacun ici présent est l’exemple. Vous savez ce qui se passe dans vos familles. Combien de familles maliennes prennent les trois repas quotidien ? Nous n’allons pas nous laisser distraire par les associations proches du pouvoir », a dit Mamadou Sissoko de la Plateforme « Ras-le-bol ».
D’ores et déjà, le RCM et ses mouvements amis envisagent des actions sur le terrain afin de se faire entendre. Pour Souleymane Traoré, le coordinateur de « An torala », il faut que les organisations de la société civile se mobilisent contre l’injustice, car tout semble être permis aux plus puissants du pays alors que la majorité de la population souffre.
Soumaila T. Diarra