Cette attaque ne durerait probablement pas plus de deux jours et permettrait aux Etats-Unis d’éviter une implication plus grande dans la guerre civile qui déchire la Syrie depuis 2011, avance le « Washington Post », citant des responsables non identifiés de l’administration américaine.
Le « New York Times » estimait lui aussi que M. Obama, qui réfléchissait encore à l’option militaire, donnerait probablement l’ordre d’une opération limitée. Il pourrait s’agir de tirs de missiles de croisière de bâtiments américains en Méditerranée sur des cibles militaires syriennes, estime le quotidien en citant des sources de l’administration.
Pas de renversement du régime
Une intervention serait ponctuelle et ne viserait pas à renverser le président Bachar al-Assad ni à inverser le cours de la guerre civile en Syrie, ajoute le journal.
Les responsables du renseignement américain devraient ces prochains jours communiquer des informations corroborant les accusations selon lesquelles le régime de Damas est bien le responsable de l’attaque à l’arme chimique qui a fait des centaines de morts le 21 août.
Des spécialistes des armes chimiques estiment pour leur part que l’enquête en Syrie des experts de l’ONU risque d’avoir été entamée trop tard pour trouver des preuves. Les enquêteurs se sont rendus lundi sur l’un des sites d’un assaut présumé au gaz neurotoxique.
Ralf Trapp, un spécialiste du désarmement qui a collaboré avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, souligne ainsi que les traces de composants chimiques disparaissent en quelques jours de l’urine des victimes, même si elle peut rester plusieurs semaines dans leur sang.
Doutes sur la provenance des armes
Lundi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a affirmé que le recours à des armes chimiques en Syrie était « indéniable » et constituait une « indécence morale ». Ces armes auraient fait plus de 1000 morts dans la Ghouta orientale, selon l’opposition syrienne.
Si leur utilisation semble donc établie, un petit doute plane encore sur leur provenance. Le régime de Damas et les rebelles se sont mutuellement accusés d’y avoir eu recours.
(ats / 27.08.2013 10h36)