Ce n’était pas une première fois que cela se produisait, chaque jour après la prière, car des gens se plaignent d’avoir perdu leurs chaussures. Le mardi passé, dans cette même mosquée, quelqu’un avait mystérieusement perdu les siennes. Et voilà que le jeudi, on a mis la main sur un jeune en train de voler une paire de chaussures.
Comme on le sait tous, tous les jours appartiennent au voleur, mais un seul jour suffit au propriétaire pour le chopper. Quand ce petit voleur a été découvert par le gardien, quelques jeunes du quartier priant dans la mosquée, se sont empressés de lui donner des coups. Ils l’ont battu jusqu’à ce qu’il en a fait dans son pantalon : pisser et chier. L’Imam de la mosquée, en constatant cette scène, s’est interposé pour lui sauver la vie. Avant de faire appel aux policiers qui sont venus le récupérer et l’amener. Des enfants couraient derrière lui aux cris de : «au Voleur, au voleur…».
Même s’il n’était pas celui qui avait pris toutes les autres chaussures, maintenant qu’il a été pris la main dans le sac, tout le monde se dit que c’est lui. Tous ces vols de chaussures se passent généralement entre la prière de 19 heures et 19 heures 30 minutes. Les délinquants profitent du moment où les gens entament la prière pour ramasser les chaussures d’autrui. Et ce phénomène existe presque dans toutes les mosquées de Bamako. Alors qu’on peut avoir des chaussures volées à vil prix à Bamako, même à trois-cents francs Cfa. Que c’est regrettable !
Massitan KOÏTA
Source: Le Reporter 2014-08-13 23:17:08