L’une des dernières illustrations de cet entourage malsain est l’investiture du candidat de l’Avenir pour le développement du Mali (ADM), non moins conseiller du président de la République, Madani Amadou Tall, à la grande Mosquée de Bamako. En tentant de s’illustrer dans la nouveauté, il jette un pavé dans la mare. En effet, il défie non seulement l’éthique religieuse musulmane, puisque dans le saint Coran, il est écrit : ‘’ Les mosquées sont consacrées à Allah : n’invoquez donc personne avec Allah, ‘’ mais encore, il le fait au moment où le président de la République a le plus besoin de compétence autour de lui pour prôner l’unité de tous les fils du pays et l’intégrité territoriale. C’est à ce titre aussi que les interventions télévisées du président de la République, en l’occurrence, face aux participants au Forum de Bamako on été très mal perçues par bon nombre d’observateurs qui ont exprimé leur surprise de voir le chef de l’Etat parler de la puissance de feu de l’ennemi.
L’autre illustration du mauvais entourage d’ATT est l’investiture de la candidature à l’élection présidentielle du conseiller à la présidence de la République, Ahmed Sow, président d’honneur du Parti pour le développement économique et la solidarité, en pleine turbulence. En effet, le Pdes est pris dans l’étau de la confusion puisque les mots d’ordre du parti, à savoir la non présentation d’un candidat à l’élection présidentielle de 2012, sont totalement ignorés par le 1er vice président, Jeamille Bittar et Ahmed Sow. Cette situation met donc les deux candidats à la présidentielle et militants du Pdes dans une position inconfortable.
En effet, lors d’une interview accordée à la presse, le président du parti, Hamed Diané Séméga, a clamé son opposition à ces candidats qui ne peuvent, selon lui, se prévaloir, ni du sigle du Pdes, ni du soutien de ses militants et cadres. C’est dire que le conseiller d’ATT, Ahmed Sow, s’est mis dans une posture gênante pour le président de la République. Et Amadou Toumani Touré ne cesse de parler de trahisons autour de lui. La dernière allusion faite par le chef de l’Etat, lors de la célébration du 8 mars, Journée internationale des femmes, est la trahison de ces agresseurs à qui il a beaucoup donné et qui viennent néanmoins lui asséner un coup de couteau dans le dos.
Baba Dembélé
Le Républicain Mali 15/03/2012