Ce baobab est fait mosquée, dont la porte d’entrée est une fente faite par la nature au flanc de l’arbre. Une fois entré, à l’intérieur se trouve un espace bien situé pour être le ‘’mihrab’’(Niche à l’intérieur d’une mosquée qui indique la direction de la Mecque), la place réservé à l’islam devant les fidèles. Une première rangée derrière l’imam laisse de la place bien distincte pour quatre personnes et une deuxième rangée pour trois personnes, tous pouvant prier à l’aise. Selon un témoin, la mosquée ou le baobab laisse entrevoir deux fenêtres qui ne sont nullement visibles qu’une fois à l’intérieur, parce que disposées de telle sorte qu’elles ne sont pas perceptibles ni en regardant de l’extérieur, ni en grimpant sur l’arbre.
Selon les informations généalogiques, Cheick Oumar Kaba Diakité serait resté dans le baobab pour prier et adorer Dieu pendant sept ans, sept mois et sept jours. C’est pendant ce temps que l’arbre aurait pris cette ossature faisant de lui pratiquement une mosquée naturelle à la disposition de l’érudit, explique-t-on. Ses prières pendant sa période de retraite ont été exaucées par Dieu, explique-t-on car ce sont trois choses qu’il aurait demandées à Dieu et qui se sont réalisées jusqu’à ce jour. Parmi ces trois choses, deux sont en rapport avec ce monde, la troisième est propre à la vie dans l’au-delà.
Le premier fils de Cheick Oumar Kaba Diakité qui est Cheick Sidya Kaba Diakité repose à Niamina. Le premier fils de ce dernier, Mahamadou Kaba Diakité repose à Kiba. Son premier fils Karamako Bâ Kaba Diakité vit aujourd’hui à Kiba et à Bamako. Ils sont restés attachés au baobab mosquée de Kiban qui reste encore un lieu de mystère et de ‘’Ziarra’’ (pèlerinage) pour les fidèles musulmans tous les 12 janvier. Pour plus d’info sur cette œuvre de la nature et le mystère qui l’entoure, ainsi que sur la vie de Cheick Oumar Kaba Diakité, Karamoko Bâ Kaba Diakité est joignable au : 66 73 52 49 ou au 76 39 28 63 à Moribabougou Rue 368 Porte 62 de 12H à 17 h 30 et de 21 h à 01 h. (walilahi bi taofic).
B. Daou
Le Républicain 22/06/2011