Sur les ondes de RFI, le gouverneur de la région de Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach a fixé un ultimatum aux enseignants de la région de regagner leur poste avant le 30 octobre 2018. Cette décision se heurte au refus catégorique du collectif des syndicats des régions du Nord qui réclament d’abord le redéploiement de l’armée et l’administration générale.
Depuis le départ de l’armée malienne dans la ville de Kidal à la suite de la crise multidimensionnelle de 2012, l’administration générale et les enseignants se sont repliés sur les différentes localités du Sud. A cause de l’insécurité, seuls 10% des enseignants de la région auraient repris le travail.
Malgré cette absence de l’armée et l’insécurité grandissante dans la région de Kidal, le gouverneur de la région vient de prendre une décision surprenante en ordonnant aux enseignants de la région de regagner leur poste avant le 30 octobre prochain. A en croire le gouverneur qui s’est exprimé sur les ondes de la RFI, au-delà de cet ultimatum, les absents seront considérés comme démissionnaires, et verront leurs salaires suspendus.
Face à cette menace, le collectif des syndicats de l’éduction des régions du Nord hausse le ton et demande au gouverneur de faire d’une priorité le retour de l’armée et l’administration générale, gage de la sécurité des travailleurs y compris des enseignants déplacés. Sans l’armée pas question pour les enseignants de risquer leurs vies, a martelé Issa Abdoulaye Diallo, secrétaire administratif du collectif des syndicats de l’éducation des régions du Nord.
Un autre bras de fer s’annonce dans les semaines à venir, car du côté des centrales syndicales, la solidarité sera totale avec le collectif des syndicats de l’éducation des régions du Nord.
- Doumbia