L’ancien chef de l’armée de l’air turque Akin Öztürk n’a pas reconnu avoir joué un rôle dans le coup d’Etat manqué de vendredi soir, a rapporté lundi le journal Habertürk, qui a publié une copie de sa déposition.
« Je ne suis pas quelqu’un qui a planifié ou dirigé la tentative de coup d’Etat qui a eu lieu le 15 juillet et je ne sais pas qui l’a fait », a dit le général Akin Öztürk, soupçonné d’être le cerveau du coup d’Etat.
L’ancien commandant de l’aviation a indiqué qu’il se trouvait, le jour du putsch, à Izmir pour remplir des formalités notariales et qu’il est rentré à Ankara vers 13h30 avec le chef d’état-major de l’armée de terre. Il s’est alors rendu à la base Akinci où il est resté jusque tard dans la soirée.
Les chefs de l’aviation, de l’armée de terre et de la marine se trouvaient alors à Istanbul pour participer à une cérémonie de mariage. « Le chef de l’aviation m’a appelé pour savoir ce qu’il se passait et m’a demandé d’intervenir. Je suis allé au quartier général où se trouvait le chef d’état-major. Il m’a dit ‘Parle-leur et tente de les convaincre' », a confié Öztürk.
Il a prétendu avoir libéré le numéro 2 de l’armée qui se trouvait en otage dans le bâtiment ainsi que d’autres généraux avant de rentrer chez lui pour suivre les événements. C’est là qu’il a été appréhendé.
Öztürk a démenti avoir des liens avec la « structure parallèle » et a rappelé qu’il avait lutté contre elle lorsqu’il était en poste. « Cela peut être le fait des missions étrangères qui veulent une Turquie plus faible. L’homme de Pennsylvanie [Fethullah Gülen, qui y vit en exil depuis 1999, ndlr] n’a aucune force pour ordonner une telle action. Mais dans cet événement, la structure parallèle a pu être utilisée », a-t-il ajouté.
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