Hausse des retours volontaires des migrants subsahariens depuis la Tunisie en 2024
En 2024, 7 250 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont bénéficié du programme de « retour volontaire » de l’Organisation internationale des migrations (OIM), contre 2 557 en 2023, selon les autorités tunisiennes. Cette augmentation significative, attribuée à un climat hostile envers les Subsahariens
Le programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVR) de l’OIM offre aux migrants la possibilité de rentrer dans leur pays d’origine tout en recevant un soutien financier pour leur réinsertion. Cependant, ces retours s’inscrivent dans un contexte marqué par des tensions croissantes. Depuis le discours controversé du président Kaïs Saïed en février 2023, accusant les migrants noirs de diverses infractions, ces derniers font face à un harcèlement accumulé, des obstacles dans leur vie quotidienne, et même des expulsions violentes vers des zones.
Des ONG ont dénoncé à plusieurs reprises des arrestations arbitraires et des abandons illégaux à la frontière, souvent accompagnés de conditions inhumaines. Les migrants, privés de ressources et soumis à des violences répétées, trouvent refuge dans des campements précaires, où l’insécurité
Ce climat de xénophobie pousse de nombreux migrants à quitter la Tunisie, même ceux en situation régulière. En novembre, un étudiant étranger explicitait avoir choisi de rentrer, évoquant des complications administratives et une ambiance pesante. « Les insultes dans les transports, les obstacles à l’obtention d’un titre de séjours
Malgré les efforts conjoints de la Tunisie et de ses partenaires européens pour promouvoir ces « retours volontaires », cette situation révèle des dysfonctionnements profonds dans la gestion des migrations.
La rédaction
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