Le président de la Transition a décrété un deuil national de trois jours.
Le gouvernement a fermement condamné cet acte ignoble et tragique et annoncé que les auteurs seront recherchés et punis.
Des partis politiques ainsi que l’ONU ont aussi condamné le massacre et exprimé leur compassion
Trente-un passagers d’une camionnette transportant des forains ont trouvé la mort dans une attaque, vendredi, par des hommes armés non identifiés, sur l’axe Bandiagara-Songho, Route nationale (RN15).
Cette attaque intervenue, vers 9 heures, en provenance du village de Songho, (10 km de Bandiagara-ville), a fait aussi dix-sept blessés, tous des civils.
Le gouverneur de la Région de Bandiagara, Meissa Fané, à la tête d’une forte délégation s’est rendu dans le village de Songho, samedi 4 décembre 2021.
Il était accompagné du 2è adjoint au préfet de Bandiagara, Abdoulaye Traoré, du président du Conseil de cercle de Bandiagara, Ndendé Ongoïba, du commandant de zone, le colonel Oumar Traoré et du chef du service local du développement social, Mamadou Adama Camara.
C’est avec émotion que le chef de village, Mama Karembé et le 1er adjoint au maire de la Commune rurale, Doucombo Seydou Degoga, ont pris la parole et exposé une série de préoccupations, notamment le sentiment d’abandon qu’éprouvent les populations civiles face à l’insécurité.
Le gouverneur de la Région de Bandiagara a, au nom des autorités maliennes, présenté les condoléances aux familles des victimes et «souhaité prompt rétablissement aux blessés».
Il a aussi donné l’assurance que toutes les dispositions seront prises pour ratisser la zone et sécuriser les populations et leurs biens.
Rapidement après l’attaque, une forte équipe du détachement de la gendarmerie basée à Bandiagara et de la protection civile de Mopti a été dépêchée sur place pour secourir les rescapés et extraire les corps calcinés de la camionnette.
Afin d’exprimer la compassion de l’ensemble de la nation, le président de la Transition a décrété samedi un deuil de national de trois jours à compter de dimanche. «Les drapeaux sont mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics pendant la durée du deuil», précise le chef de l’État.
Le gouvernement a réagi en présentant ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées.
L’exécutif a ensuite rassuré les populations que toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de cet acte ignoble et tragique.
«Le gouvernement du Mali salue les efforts déployés par les Forces armées de défense et de sécurité du Mali dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes», conclut le communiqué.
À la suite du gouvernement, des partis politiques et d’autres organisations nationales et internationales ont condamné cet acte barbare. Le Rassemblement pour le Mali (RPM) a condamné une « attaque lâche et barbare contre les civils».
Le parti du Tisserand «s’incline devant la mémoire de ces innocents » et « souhaite prompt rétablissement aux blessés».
Dans la même mouvance, le Parti pour la renaissance nationale (Parena) a condamné «énergétiquement ce massacre épouvantable et invité les autorités à rechercher, par tous les moyens, les barbares et leurs complices qui ont commis ce crime monstrueux, pour les traduire en justice».
L’Adema-PASJ aussi a condamné avec «fermeté cette attaque barbare», en saluant la «promptitude par laquelle les secours médicaux et militaires ont été déployés».
La Convergence pour le développement du Mali (Codem) a condamné également cette attaque « lâche et barbare et a présenté «en cette douloureuse circonstance ses condoléances aux familles des victimes et à toute la nation malienne».
Dans un communiqué publié, samedi, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, El-Ghassim Wane, a lui aussi condamné avec «fermeté» une attaque «ignoble». Le chef de la Minusma a présenté ses «condoléances aux familles éplorées et souhaité prompt rétablissement aux blessés. Ainsi qu’au gouvernement et l’ensemble du peuple malien».
Il a appelé à une mobilisation accrue pour la sécurisation des zones affectées par l’insécurité.
Cette mobilisation est nécessaire pour éviter que la liste des localités martyres ne s’allonge davantage.
La localité de Songho vient d’être inscrite une liste déjà trop longue, augmentant du coup le nombre des vies perdues.
La Rédaction
Source : L’Essor