Sur financement de l’Allemagne, le Comité de pilotage du Programme pour la Promotion des systèmes de cultures agro écologiques a tenu sa 3ème session, le jeudi 28 novembre 2024, dans la salle de conférence de la direction nationale de l’agriculture.
C’était en présence de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali ; du secrétaire général, représentant du ministre de l’agriculture ; du directeur national de l’agriculture ; des experts du département ; des représentants des Régions du Mali concernées par le programme.
L’Etat d’exécution des recommandations de la 2ème session ; le programme de travail et le budget annuel 2025, le bilan des activités 2024, ont été à l’ordre du jour.
Dans son intervention, le Directeur national de l’agriculture a salué la République Fédérale d’Allemagne pour avoir aidé la Mali à amorcer sa transition agro écologique. L’Ambassadeur d’Allemagne a indiqué que ce projet vise surtout à contribuer à la sécurité alimentaire de façon durable au Mali ; à améliorer l’agriculture ; à améliorer l’agriculture pluviale et renforcer l’agriculture familiale. Il a fait savoir qu’au delà de 6 communes d’intervention, le PAESOL étendra son action dans 3 nouvelles communes. Il a rappelé que ce projet s’élève à un coût de plus de 10 milliards de FCFA. Le secrétaire général du ministre de l’agriculture, pour sa part, a fait savoir qu’aujourd’hui, face aux défis, le mouvement vers la transition agro écologique est la clé de voute de la souveraineté alimentaire, un élément crucial des aspirations profondes des agriculteurs pour assurer des moyens de subsistance durables à leurs familles. C’est pourquoi, il a rappelé que le PAESOL est le fruit de la négociation entre le Gouvernement du Mali et celui de la République Fédérale d’Allemagne. Selon lui, ce projet a été conçu pour apporter des réponses structurelles à ces défis. Ce projet, va-t-il rappeler, doit ainsi axer ses efforts sur la transformation des systèmes de l’agriculture familiale dans les zones pluviales à travers deux axes, à savoir la propagation de bonnes pratiques agro écologiques adaptées aux conditions locales, permettant une conservation des sols, l’augmentation de leur fertilité et de leur bilan hydrique, ainsi que la substitution des intrants minéraux par des intrants biologiques et la réalisation des mesures de conservation des eaux et des sols et d’agroforesterie pour la stabilisation des terres et leur protection. Selon le secrétaire général du ministère de l’agriculture, ces deux axes sont mis en œuvre dans six communes (06), à savoir Liberté Dembaya (cercle de Kayes), Guidimé (cercle de Yélimané), Sirakorola (cercle de Koulikoro), Nonko (cercle de Kolokani), Doumananba (cercle de Sikasso) et Dioumaténé (cercle de Kadiolo). Il a indiqué que le rapport soumis a été le résultat d’un travail collectif qui met en valeur la complémentarité entre l’action PAESOL et celles de plusieurs intervenants, dont les collectivités territoriales, les organisations non gouvernementales et les structures déconcentrées de l’Etat, dans un esprit de total transparence et de redevabilité. Parmi les réalisations, il a cité entre autres, l’élaboration pour chaque commune d’un plan pluriannuel agro écologique ; la construction de boutiques d’intrants agro écologiques ; la réalisation des périmètres maraichers et des pépinières villageoises équipées; l’élaboration de plans concertés d’aménagement pastoral ; la mise en place de parcelles de démonstration ; la réalisation de champs écoles agro écologiques. Selon le secrétaire général, ces réalisations constituent sans nul doute une contribution significative à la mise en œuvre de la stratégie de diffusion des bonnes pratiques agro écologiques que le projet a initiée et de surcroit un levain pour la stratégie nationale de l’agro écologique en cours d’élaboration, à laquelle son département reste prioritairement engagé afin de garantir la sécurité alimentaire, tout en préservant l’environnement. Il a fait savoir que malgré les difficultés rencontrées, le projet a atteint un taux de réalisation physique des activités de 87% au 15 novembre qui est donc évolutif, avec une réalisation financière de 77, 97% au 31 décembre 2024. Par rapport au décaissement global de la KFW, le taux de décaissement du programme est de 27,56% au 31 octobre 2024 contre une prévision de 26, 67%. Pour le secrétaire général, le PAESOL est tributaire de la pérennisation de ses résultats sur le moyen et long termes. Dès lors, il a indiqué que l’impérieuse nécessité de promouvoir une transition vers les pratiques agricoles plus durables et respectueuses des écosystèmes en adoptant une approche holistique, combinant recherche, éducation et politiques favorables s’impose à tous. « Nous pouvons transformer notre système agricole pour répondre aux besoins présents sans compromettre les ressources futures », va-t-il faire savoir.
Fakara Fainké
Diasporaction.fr