Le parti a tenu sa troisième conférence nationale sur la problématique de la réconciliation nationale. De l’avis des leaders du RDS, le pays a besoin d’une atmosphère de détente et d’ouverture qui entraînerait un air de gaieté, de créativité et convivialité. A cet effet, la réconciliation parait, aux yeux du parti, non pas seulement une question de cœur mais une question de raison, une nécessité pour la paix sociale, le développement durable et la démocratie. «La réconciliation nationale, sans jamais occulter l’histoire de notre pays, sans jamais réécrire notre histoire dans une optique révisionniste, sans masquer la réalité des faits, doit être une des priorités de l’action politique de notre nation», a affirmé le président du RDS, Pr. Younouss Hamèye Dicko. Les délégués venus des différentes sections RDS du pays se sont penchés sur la problématique et sont parvenus à la conclusion qu’il est urgent d’entamer cette réconciliation. Pour le parti, Modibo Keïta est la clé de cette réconciliation et sa réhabilitation ouvre la voie à toutes les autres possibilités. Pour le président du parti, les héritiers des leaders politiques du Mali, de l’indépendance à nos jours, ont l’obligation de travailler ensemble pour l’avenir de la nation.
Par ailleurs, le parti s’est prononcé, au cours de cette conférence nationale, sur la problématique de la sécurité et du terrorisme, la sécurité alimentaire, la situation de l’école, les reformes institutionnelles dans le domaine de la décentralisation, entre autres.
Le RDS face et la crise ivoirienne
Le président du parti a exprimé une vision totalement différente de celle partagée par la communauté internationale sur la situation en Côte d’Ivoire. Le Pr Younouss Hamèye Dicko a souligné que la situation en Côte d’Ivoire est bien délicate et constitue un sujet qui fâche. «Nous regrettons seulement l’attitude du représentant de l’Onu et de certaines puissances étrangères que leur haine pour le président Gbagbo aveugle au point de chercher, par leur position maintenant sans fard, à plonger la Côte d’Ivoire dans la guerre civile !» a-t-il déclaré.
Seydou Coulibaly
Le Républicain 20/12/2010