La corruption est un phénomène endémique qui gangrène la société malienne.
Ce phénomène qui est en train d’anéantir tous les efforts de développement est devenu un
véritable serpent de mer sinon même une pieuvre.
Les différents rapports du Vérificateur Général illustrent à suffisance la profondeur du mal.
Depuis l’avènement de la démocratie en Mars 1991, la corruption est devenue une pratique
conventionnelle et a pris une ampleur sans précèdent.
Les différents gouvernements qui ce sont succéder de Alpha Oumar Konaré à Ibrahim
Boubacar Keita en passant par le président Amadou Toumani Toure, n’ont affiché aucune
volonté politique réelle d’y mettre fin.
Pour un pays pauvre comme le Mali, il est urgent de mettre fin à cette pratique qui n’a que
trop duré.
Pour preuve, pendant le premier quinquennat d’IBK, le gouvernement a été secoué par une
série de scandales de corruption et de détournement de deniers publics. Ces scandales
étaient en relation avec les marchés de l’achat de l’avion présidentiel, de l’achat des
armements et la fourniture des matériels militaires. Mais il y’a aussi les marchés des engrais
agricoles et des mille tracteurs.
Tous ces scandales sont restés sans suite judiciaire durant tout le mandat.
Le comportement du président IBK est très équivoque et sème le doute dans l’esprit de tout
malien soucieux de l’avenir de ce pays.
En effet, en Septembre 2013, le président IBK après sa prestation de serment devant la cour
suprême, aurait du déclarer tous ses biens devant la même cour.
Malheureusement, c’est par un communiqué laconique comme elle vient de le faire
récemment, la cour suprême a informé de la mise à jour annuelle des biens et de la nouvelle
déclaration des biens du président en tant que président entrant.
Cette façon de faire de la cour suprême est une violation flagrante de la constitution. Il est
vraiment regrettable que les hommes et les femmes chargés de gérer les différentes
institutions du Mali ne sont pas à la hauteur. Ils ne prennent jamais leur responsabilité en
appliquant avec objectivité et impartialité les lois de la république. Ce qui fait que tous les
autres chefs de l’institution plient l’échine devant la seule institution qu’est le « Président »
de la république.
Cela compromet dangereusement la transparence et l’équité dans la gestion des affaires du
pays.
Donc il est temps que nos institutions jouent pleinement leur rôle sinon des poursuites
judiciaires doivent être engagés contre les chefs des institutions qui par complaisance
refusent de faire respecter les lois du pays.
En ce qui concerne la violation de l’article 37 de la constitution par le président IBK et le
président de la cour suprême, des poursuites judiciaires doivent engagés contre tous les
deux devant la Haute Cour de Justice.
Ce qui est sûr et certain, le président IBK n’a aucune volonté réelle de lutter contre la
corruption.
Apparemment, toute la politique qu’il fait semblant de mener n’est que du subterfuge.
Lequel subterfuge est destiné à faire plaisir aux institutions de Breton Wood (FMI et Banque
Mondiale) que d’avoir une véritable volonté politique.
Bamako, le 17 Septembre 2018
Yacouba COULIBALY