L’objectif ambitieux de cette Journée internationale pour le travail décent est de « remettre à plat les règles de l’économie mondiale ». Car selon la Confédération syndicale internationale (CSI), celles-ci sont de plus en plus défavorables aux travailleurs dans le monde.
Chaque année, la CSI produit un classement des pays en fonction de leur respect des libertés civiles, du droit à constituer un syndicat et de mener des actions syndicales, du droit de négociation collective et du droit de grève. Selon ces critères, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord apparaissent comme les moins respectueux des droits des travailleurs.
Parmi les 10 pays du monde considérés comme les pires, de ce point de vue, figurent l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Bangladesh (voir encadré), le Cambodge, la Colombie, l’Egypte, le Guatemala et la Turquie. Le poids des entreprises sur les Etats et leurs législations est souligné par la CSI qui dénonce l’influence « débridée » des entreprises et des investisseurs étrangers en faveur de réformes répressives. Ainsi en 2017, la Chambre de commerce des Etats-Unis a dépensé 82 millions de dollars en actions de lobbying.
SOURCE:Par RFI