Lors de leur dernière conférence de presse tenue à Bamako à la fin du mois de mars dernier, les syndicats cheminots de Transrail du Mali et du Sénégal avaient reproché aux deux États de n’avoir pas respecté leurs engagements et payé leurs dettes pour sauver ce qui reste de la société. Ils avaient, notamment, signalé l’urgence de l’intervention des Etats pour que la société ne soit pas liquidée. Transrail, avaient indiqué les cheminots, emploie plus de 1500 agents, donc ce serait une véritable catastrophe de mettre autant de responsables de familles au chômage.
Les syndicats cheminots du Mali et du Sénégal ne dorment donc plus que d’un œil en attendant la procédure judiciaire constituée du règlement préventif, le 6 mai prochain. En attendant, ils ont multiplié les contacts avec les autorités chargées des chemins de fer du Mali et du Sénégal. Les cheminots ont fait remarquer qu’avec la liquidation de Transrail, c’est le développement des deux pays qui est compromis. A leur connaissance, ont-ils dit, aucun Etat n’a pu se développer sans les Chemins de fer.
Baba Dembélé
Le Républicain 29/04/2011