Cette conférence de presse a été principalement animée par Massa Coulibaly, le directeur exécutif du GREAT, en présence de François Koné, responsable du département enseignement et formation ; Moussa Coulibaly, responsable du département administration et finances et Mme Wele Fatoumata Sow, responsable du département information et communication. C’est dans le cadre de l’enquête budget ouvert de l’international Budget partnership couvrant 94 pays, que GREAT a mené cette recherche au Mali, consistant à analyser les différents aspects liés aux phases du budget, à savoir, l’élaboration, le vote, l’exécution et le suivi-évaluation, à identifier les informations mises à la disposition du public, leur caractère opportun lors des étapes du processus budgétaire mais aussi des informations manquantes.
La note présentée aux journalistes explique les objectifs, la démarche méthodologique, le mode de calcul et les résultats obtenus par notre pays. Ainsi, l’objectif général est la promotion de la transparence et de la responsabilisation budgétaire au niveau du budget d’Etat. Plus spécifiquement, l’accent est mis sur l’accès du public à l’information budgétaire. GREAT a utilisé un questionnaire structuré en trois sections, à savoir l’accès aux documents relatifs au budget, à la proposition budgétaire de l’exécutif et au processus budgétaire. Massa Coulibaly, le directeur exécutif du GREAT a précisé que notre pays, selon l’indice de transparence budgétaire a un quintile de 35. Toutes choses qui le classent parmi les pays présentant des informations minimales sur leur budget au public et qui le place, du coup, en tête des 4 pays de l’UEMOA qui ont été couverts par l’enquête, à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal. Cependant, notre pays est dépassé dans l’espace CEDEAO, par deux des pays couverts : le Libéria et le Ghana. Sur l’ensemble du continent, d’après l’enquête, notre pays est surclassé par 11 des 27 pays africains ayant été couverts par l’enquête.
En Afrique, a assuré Massa Coulibaly, notre pays vient largement en tête, mais à l’échelle mondiale, le Mali est le deuxième groupe des pays qui ont beaucoup d’efforts à faire pour une plus grande transparence budgétaire, groupe dans lequel il occupe une position médiane. ‘’ Notre pays, ont affirmé les experts du GREAT, se classe 3ème sur l’ensemble des pays francophones du monde après la France et l’Egypte. Ils ont déclaré que le Mali peut améliorer sa transparence budgétaire, en publiant les documents budgétaires qu’il produit déjà, en produisant et publiant un budget des citoyens, en augmentant l’exhaustivité du projet de budget de l’exécutif et en renforçant le pouvoir de la section des comptes de la cour suprême pour assurer un meilleur contrôle de l’exécution du budget.
A. Diakité
L’ Indicateur renouveau 18/01/2011