Privilégiant l’inclusivité par rapport aux réformes envisagées et l’organisation des futures élections, le gouvernement de transition a rencontré les forces vives le 28 juin 2022 au Centre de formation des collectivités territoriales. Face aux organisations de la société civile (OSC) et à la classe politique, il y avait le Colonel Abdoulaye Maïga (Administration territoriale et Décentralisation), M. Ibrahim Ikassa Maïga (Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions) et Mme Fatoumata Sékou Dicko (ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles).
Les échanges ont naturellement porté sur le projet de chronogramme du référendum, des élections des conseillers des collectivités territoriales, des députés et du président de la République, ainsi que celui des réformes politiques et institutionnelles. Les principales dates du chronogramme du référendum et des élections générales ont, à cet effet, été dévoilées.
Ainsi, le référendum est prévu pour le mois de mars 2023 ; l’élection des conseillers des collectivités territoriales pour juin 2023. Les premier et deuxième tours des législatives sont respectivement programmés en octobre-novembre 2023. Quant à la présidentielle, elle doit se tenir en février 2024. Les représentants des OSC ont félicité le gouvernement pour la pertinence du projet de chronogramme et formulé quelques observations et recommandations qu’ils souhaiteraient voir prises en compte. Et cette assurance leur a été donnée par le ministre Abdoulaye Maïga et ses collègues.
Le respect de ce chronogramme nécessite l’opérationnalisation dans le meilleur délai de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGA), la mobilisation de tous les acteurs autour du processus électoral, particulièrement les acteurs politiques… Tout comme il est urgent d’achever la réorganisation territoriale. Et cela d’autant plus que les scrutins prévus doivent être organisés sur la base des circonscriptions issues du nouveau découpage administratif du pays.
La rencontre du 28 juin 2022 a aussi débattu du chronogramme des réformes politiques et institutionnelles. A ce sujet, la nouvelle loi électorale adoptée par le Conseil national de Transition (CNT) a été promulguée par le chef de l’État. De juin 2022 à mai 2023, il est prévu l’élaboration et la validation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution par le conseil des ministres. D’ici à novembre 2023, il est envisagé la relecture et l’adoption des textes relatifs à la Constitution et à la loi électorale.
Avec l’implication de tous, tous les obstacles peuvent être franchis pour que la transition ne dépasse pas le 26 mars 2024.
Naby