TRANSITION Koniba Sidibé s’insurge contre le « remaniement ministériel »

Il était face à la presse hier à la Maison de la presse où il s’est beaucoup expliqué sur la question. Si dans le décret on parle de léger réaménagement gouvernemental, Koniba Sidibé trouve que ça été un remaniement ministériel dans la mesure où il y a eu création de nouveaux départements et une restructuration de l’appareil gouvernemental.

Et l’honorable de se poser les questions suivantes : est-il normal que le Premier ministre et le président de la République procèdent au remaniement d’un gouvernement d’union nationale sans concertation des parties prenantes à ce gouvernement ? Ce remaniement à un mois de l’élection présidentielle est-il nécessaire au regard des objectifs de la transition que sont la gestion de la crise sécuritaire, l’organisation des élections présidentielle et législatives ?

La réponse que lui-même donne à ces questions est non. Il estime que le remaniement a été plutôt fait pour mettre la main sur le magot des finances publiques, mettre la main sur la gestion de la fonction publique.

Sur les finances publiques, il avoue qu’on veut mettre la main sur le magot, en dégageant Tiéna Coulibaly du ministère des Finances en raison de son opposition farouche à certaines mauvaises pratiques de gestion des ressources publiques. Une volonté de le pousser à la démission.

Pour Koniba Sidibé, on veut mettre la main sur le magot des finances publiques en nommant à la place de Tiéna un ministre du parti du président de la République aux Finances (Abdel Karim Konaté dit Empé) qui sera certainement plus accommodant que son prédécesseur.

Koniba accuse Dioncounda et Diango de vouloir aussi mettre la main sur la gestion de la fonction publique en mettant dehors Mamadou Namory Traoré qui a entrepris une vaste opération d’assainissement de la gestion des fonctionnaires de l’Etat. C’est une volonté de mettre la main sur la gestion de la fonction publique en nommant à sa place un ministre URD (Me Demba Traoré) sachant que les malversations mises au grand jour par Mamadou Namory Traoré datent de la période de gestion d’un ministre du même parti (affaire de la radiation de 263 fonctionnaires, affaire des faux diplômés de la fonction publique).

Le député s’insurge contre le fait que les autorités de la transition soient en train de faire de bonnes affaires au moment où moment où le pays brûle et que les étrangers meurent au Mali. La preuve, dit-il, c’est la note du FMI sur le réaménagement gouvernemental. Mais Koniba fait savoir qu’il était au courant de toutes informations contenues dans la note du FMI et avait cherché à rencontrer le Premier ministre à ce propos deux mois avant, mais sans succès.

Que faire maintenant ? Pour le député il faut une explication claire des autorités de la transition sur les faits évoqués, annuler ce remaniement, renoncer clairement à l’exécution de toutes les opérations de malversations évoquées par le FMI.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur du renouveau 2013-07-01 15:45:59