L’homme fort du CNRDRE jette l’éponge après avoir promis aux Maliens l’organisation d’une convention nationale devant choisir l’homme ou la femme qu’il faut pour diriger la transition. Après avoir obtenu un accord avec les médiateurs de la Cédéao. Un retournement de veste que ses partisans ne comprendront pas après leur adhésion à son projet.
Faute d’accord entre la Cédéao et le CNRDRE autour de la désignation de la personne devant diriger la transition dans notre pays, le capitaine Amadou Haya Sanogo avait proposé au gouvernement l’organisation d’une convention nationale. Mais l’arrivée le week-end dernier des médiateurs de la Cédéao afin de poursuivre la médiation était une dernière chance pour notre pays d’échapper à d’éventuelles sanctions de l’organisation communautaire.
En effet, la Cédéao prévoyait un retour à la case de départ avec l’application des sanctions économiques, financières et diplomatiques. Mais il faut noter que la sagesse a prévalu au cours de ces négociations. Ainsi, après d’âpres discussions la junte a fini par se plier aux décisions de la Cédéao qui a donné mandat au président intérimaire Pr. Dioncounda Traoré de conduire la période de la transition dont la durée est de 12 mois.
Ce résultat obtenu grâce à la médiation prouve à suffisance la maturité des ex-putschistes contrairement à ce que les uns et les autres leur reprocheraient. En tout cas c’est tout le Mali qui aura gagné après plusieurs jours de souffrance. Dès lors qu’un accord de principe est conclu entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, l’idée d’une convention nationale tombait à l’eau, mais les pro-juntes n’entendent pas de cette oreille et tiennent aujourd’hui et demain leur convention pour « désigner » un président de la République. Entre les sanctions de la Cédéao et la colère de sa troupe qui a d’ailleurs manifesté hier leur rejet de la Cédéao, le capitaine Amadou Haya Sanogo semble être pris entre deux feux. Le président du CNRDRE a du pain sur la planche pour faire rentrer ses hommes dans les casernes et surtout faire rentrer dans les rangs les partis et les organisations qui ont soutenu le putsch.
Ben Dao
L’ Indicateur Du Renouveau 21/05/2012