Le Liban, en crise économique depuis 2019, dépend des transferts de fonds de sa diaspora, estimés à 6,8 milliards de dollars en 2023, soit 40 % de ses revenus. Cependant, son inclusion récente sur la liste grise de la GAFI complique cette situation en renforçant la surveillance des transactions, en augmentant les coûts de transfert et en ternissant.
Ces fonds, essentiels pour des millions de ménages libanais, permettent de subvenir aux besoins de base et de soutenir le marché local en devises étrangères. Cependant, les restrictions imposées par la liste grise engendrent des délais, des frais élevés et une érosion du pouvoir d’achat pour les bénéficiaires. De plus, ces fonds, principalement orientés vers la consommation immédiate, n’ont qu’un importe.
La GAFI pointe des lacunes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, aggravées par un système bancaire en crise et une absence de réformes structurelles. L’inclusion sur cette liste grise pourrait être une opportunité pour initier les réformes nécessaires, telles que la transparence financière, la restructuration bancaire et le renforcement des institutions judiciaires. Cependant, ces efforts se heurtent à des résistances internes .
La rédaction
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