Et pour cause, les clients qui se présentent dans les guichets pour retirer de l’argent provenant des pays arabes sont désormais soumis à un interrogatoire musclé aux allures d’un procès. Au nom d’une enquête anti-terroriste, on va jusqu’à exiger aux clients, non seulement, la provenance du mandat. Ce qui est naturellement normal. Mais aller jusqu’à demander les sources de revenu de l’expéditeur, relève plutôt d’un autre domaine. Pourtant ce qui se fait dans les guichets MoneyGram.
Ce n’est pas cette dame de la quarantaine passée qui dira le contraire. Venue pour une opération de retrait, la pauvre dame s’est vue soumise à un interrogatoire quelque peu désobligeant. Il a fallu qu’elle ait manifesté violemment son mécontentement pour que les agents en service aux guichets expliquent le mobile de leur « interrogatoire ». Selon eux il « s’agit de ne pas transférer des fonds provenant ou destinés à des réseaux de terroristes ». Si réellement l’objet d’un tel interrogatoire est de lutter contre le terrorisme, ce genre de contrôle ne devrait concerner que les montants importants.
Selon certains clients, ce genre de contrôle doit être plutôt à l’intention des expéditeurs et non des destinataires. A en croire certaines sources, l’injonction de la rigoureuse vérification que subissent les clients de transfert d’argent serait donnée par les USA, chefs de file des Etats engagés contre le terrorisme. Au Mali, MoneyGram doit former ses agents pour une restitution modérée de ladite mesure. Il y a va de l’intérêt des agences officielles de transfert d’argent qui font la guerre aux bureaux non officiels de transfert d’argents.
Wait and see ! Ben Dao
L’ Indicateur Renouveau 07/02/2011