Accompagnés de certains camarades dont le questeur de l’Assemblée nationale, Mahamadou Cissé dit Bagagnoa, le vice-président Assarid Imbarcaouane et le président de la commission des finances du parlement, Oualy Diawara, le président de l’Assemblée nationale et candidat à la primaire de l’Adéma/PASJ, Dioncounda Traoré s’est rendu la semaine dernière à Nioro chez le Chérif de cette localité qui, comme de nombreux leaders musulmans, ont prononcé une fatwa contre lui en 2009 à la suite du vote du nouveau code des personnes et de la famille, mais renvoyée depuis à une seconde lecture par le président de la République après les protestations violentes des organisations musulmanes.
Ils veulent aujourd’hui empêcher la candidature de Dioncounda Traoré à l’élection présidentielle de l’année prochaine. Il y en a même qui ont saisi son parti par des correspondantes répétées pour le mettre en garde contre son choix pour Dioncounda comme candidat à la présidentielle de 2012 alors que d’autres comme le très écouté Chérif de Nioro mènent une campagne auprès des fidèles contre lui.
Ces actions ont commencé à faire leurs effets car de nombreux leaders de l’Adéma ainsi que de simples militants voient désormais la candidature d’un très mauvais œil car avancent-ils, il perd toute chance de succès à la prochaine présidentielle avec les appels à voter contre lui de nombreux leaders musulmans.
Face à cette situation très défavorable à ses ambitions, le Pr. a levé le mardi dernier une mission auprès du Chérif de Nioro toujours en colère. Accompagné d’un de ses vice-présidents Assarid Imbarcaouane, du président de la commission des finances du parlement, Oualy Diawara et surtout du questeur qui a négocié durant plusieurs semaines cette rencontre, il a du patienter plusieurs heures avant d’être accueilli. Arrivée vers 15 heures, la délégation du président de l’Adéma ne rencontre le leader religieux niorois que vers 21 heures. Et cela à la suite de l’implication de la mère du questeur qui serait très proches du Chérif de Nioro qui a finalement accepté les excuses du président de l’Adéma, mais refuse de lever son mot d’ordre de boycott de sa candidature. Comme quoi, la mission de plusieurs millions de FCFA n’a presque rien servi et Dioncounda Traoré est loin de se tirer d’affaire.
Abdoul Karim Maïga
L’ Indicateur Renouveau 05/07/2011