TRAFIC DE DROGUE DANS LE NORD

mali trafic de drogue par thierry alba 5346503

Sujet tabou au sein de la communauté arabe de Gao

Alors qu’elle était une occasion propice pour dénoncer le trafic de drogue dans le Nord du Mali, l’assemblée générale des Arabes de Gao a plutôt expressément éludé le sujet.

Lors de l’assemblée générale de la communauté de Gao en fin de semaine, les débats ont tourné autour des questions de cohésion, du terrorisme, de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. La communauté arabe a vu la participation des alliés, notamment le Gatia, représenté par l’ambassadeur du Mali au Niger, Alhamdou Ag Ilienne. Celui-ci a tenu à faire passer un message ; à savoir : l’accord d’Anefis qui a scellé un pacte entre la Coordination et la Plateforme.
L’ancien gouverneur de Kidal qu’il a été a déclaré que cette rencontre a été initiée par l’Etat malien et non les groupes comme présenté jusqu’ici. Cette clarification est justifiée par les rumeurs qui font état d’un pacte de sang entre les deux signataires au détriment du gouvernement malien.
A la suite d’Ag Ilienne, c’est le député de Bourem, Mohamed Ould Mataly, qui s’est prononcé en faveur d’un consensus au sein de la CMFPR afin que le processus de paix avance. En plus des déclarations fortes qui ont émaillé la rencontre, un bureau de la communauté arabe de Gao a été mis en place. Il est dirigé par Hanoune Ould Ali.
Connu comme un opérateur économique, ce dernier est aussi, selon des sources, le bras financier de la Plateforme, notamment sa branche armée. D’aucuns disent même qu’il serait le bailleur qui a fourni les véhicules de combat au Gatia. Cependant, son passé lourd rend la situation complexe aux yeux de certains observateurs. Mais au cours de cette assemblée générale, il n’a pas eu de difficulté à se faire élire président de la communauté arabe de Gao.
Autre fait qui dérange dans ces assises, c’est la question du trafic de drogue qui n’a pas été débattue alors qu’il constitue une préoccupation majeure. Une évidence, le sujet a été le grand tabou, certainement, en raison du fait que des figures emblématiques de ce trafic de drogue étaient présentes à cette assemblée de la communauté arabe qui aurait pu être une tribune de désapprobation de ce commerce florissant dans le désert.
A. M. C.