Le Syndicat National des Transporteurs Routiers, Urbains, Interurbains et
Internationaux du Mali (SYNTRUI-Mali) est remonté contre l’inertie et le
mutisme des autorités maliennes face aux tracasseries routières. Lors de leur
conférence statutaire, le mardi 26 février 2019 à Faladié, le syndicat a relaté
les moult difficultés auxquelles il fait face et qui risquent d’anéantir leur
avenir dans le domaine.
L’avenir du transport au Mali est incertain à cause des multiples problèmes que
connait le domaine. Les transporteurs du Mali ont montré leurs muscles afin
que le gouvernement du Mali puisse prendre en charge leurs inquiétudes pour
assurer un meilleur avenir du secteur. La lutte contre les surcharges ou
l’application du règlement 14 de l’UEMOA, le non respect des textes régissant
l’évacuation du fret malien en transit dans les ports des pays côtiers ; le non
respect des dispositions relatives au transport pour compte propre ; la
problématique du renouvellement du parc automobile dans son ensemble, les
tracasseries routières etc. sont les problèmes qui compromettent l’avenir du
transport au Mali. Selon le président du syntri-Mali Adama Coulibaly, les maux
du secteur des transports au Mali sont multiples et multiformes. « On a
l’impression que le gouvernement veut participer à l’enterrement des
transporteurs maliens qui sont entrain d’agonir. », dit-il. Il a inventorié les
problèmes qui sont à la base de leur descente en enfer comme les tracasseries
routières des policiers, des gendarmes et des douaniers maliens. « Pendant que
leurs homologues des pays voisins nous facilitent la tache, les nôtres nous
arnaquent au vu et au su de tous. Au moment où ils laissent les chauffeurs des
autres pays transporter des marchandises sur notre territoire juste à cause des
sommes d’argent qu’ils encaissent contrairement à nos textes qui l’interdisent
», désapprouve-t-il. Quant à l’application 14 de l’Uemoa relatif à
l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit du poids
lourd et de la charge à l'essieu des véhicules lourds de transport de
marchandises dans les États-membres de l'Uemoa, les péages maliens sont en
train de fouler au pied cet article et continue de nous arnaquer, a signalé
Coulibaly. Il a fait savoir que le non respect des dispositions relatives au
transport; la problématique du renouvellement du parc automobile dans son
ensemble sont autant de difficultés auxquelles ils sont confrontés avant
d’inviter les autorités à résoudre le problème s’ils ne veulent pas que le secteur
meure. Le président Adama Coulibaly a aussi fait le compte rendu des activités
exécutés pour le bien être des transporteurs du Mali. « Nous constituons des
maillons essentielles du fonctionnement de l’économie malienne, nous voulons
jouer notre par dans la construction du pays mais à condition que les autorités
nous aide à atteindre nos objectifs », a martelé Coulibaly.
Moussa Samba Diallo